Au moins 95 morts et 158 blessés dans l'explosion d'une "ambulance piégée" à Kaboul, les Talibans revendiquent

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La panique était totale sur place: les vitres ont été soufflées sur des centaines de mètres à la ronde, un immeuble voisin de l'hôpital Jamuriat.

Au moins 95 personnes ont été tuées et 158 blessées dans l'attentat à l'ambulance piégée samedi à Kaboul, selon un nouveau bilan communiqué par le ministère afghan de la Santé. L'explosion a été revendiquée par les talibans, ont indiqué les autorités afghanes.  Le ministère afghan de la Santé a annoncé ce bilan "provisoire" , tandis que celui de l'Intérieur a précisé que l'attentat, de très forte puissance, avait été causé par une ambulance piégée peu avant 13h (08h30 GMT) à proximité des locaux du ministère et de l'Union européenne.

"C'est un massacre". Un photographe de l'AFP qui s'est rendu sur place immédiatement a pu voir de très nombreux corps de victimes ensanglantés, "morts et blessés" sur les trottoirs, que les riverains aidaient à évacuer. Il a également vu de très nombreuses victimes, hommes, femmes, enfants, acheminées dans l'hôpital Jamuriat voisin, traitées dans les couloirs submergés. "C'est un massacre", a affirmé sur Twitter Dejan Panic, coordinateur de l'ONG italienne Emergency spécialisé en chirurgie de guerre qui a décompté au moins "sept morts et 70 blessés" dans son hôpital. La photo qui accompagne son message montre de très nombreuses victimes allongées dans les couloirs sous les préaux de l'établissement.

"Un martyr a fait sauter sa voiture piégée". La panique était totale sur place: les vitres ont été soufflées sur des centaines de mètres à la ronde, un immeuble voisin de l'hôpital Jamuriat, haut de quelques étages et profondément lézardé, menaçait de s'effondrer, selon le photographe et les médecins ont demandé aux civils d'aider à évacuer les blessés qui risqueraient d'être ensevelis. L'attentat a été revendiqué par le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid sur WhattsApp : "un martyr a fait sauter sa voiture piégée près du ministère de l'Intérieur où se trouvaient de nombreuses forces de police", a-t-il indiqué.

Le Haut Conseil de la Paix, chargé des négociations - bloquées - avec les talibans, estimait avoir été la cible privilégiée. "Ils ont visé notre barrage. C'était énorme, toutes nos vitres sont soufflées", a indiqué à lAFP un de ses membres, Hassina Safi. Les membres de la délégation européenne toute proche, dont les vitres ont été brisées, ont été rapidement mis en sécurité dans leur pièce sécurisée a indiqué l'un d'eux.