Attentats de Boston : Tsarnaev condamné à mort

Djokhar Tasarnaev avait participé à l'attentat à la bombe du marathon de Boston.
Djokhar Tasarnaev avait participé à l'attentat à la bombe du marathon de Boston. © FBI / AFP
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BG et N.M. avec Géraldine Woessner et AFP , modifié à
SENTENCE - Djokhar Tsarnaev a été condamné à mort vendredi pour les attentats de Boston, perpétrés en 2013.

L'info. Le verdict est tombé. L'auteur des attentats de Boston Djokhar Tsarnaev a été condamné à mort, vendredi, après 14 heures de délibérations. Les 12 jurés devaient être unanimes pour imposer la peine de mort au jeune homme de 21 ans. Il a finalement été reconnu coupable des attentats de Boston, perpétrés en 2013, où trois personnes avaient été tuées et 264 autres blessées par les explosions quasi-simultanées de deux bombes artisanales. Djokhar Tsarnaev avait été reconnu coupable le 8 avril dernier, et 17 des 30 chefs d'accusation retenus étaient passibles de la peine de mort. Les jurés ont été unanimes pour six de ces chefs d'accusation.

Pas de réaction particulière à l'énoncé du verdict. L'accusé, jeune musulman d'origine tchétchène arrivé aux Etats-Unis à l'âge de 8 ans, n'a pas montré de réaction particulière à la lecture du verdict. Debout, les mains jointes, il a gardé un visage figé comme une pierre. La défense avait - en vain - plaidé les circonstances atténuantes, affirmant que le jeune Tsarnaev était sous l'influence de son frère aîné Tamerlan, auto-radicalisé, décédé quatre jours après les attentats. Elle avait aussi mis en avant la famille dysfonctionnelle des deux frères ainsi que les remords exprimés par Djokhar. Le procureur a quand même décrit le jeune homme de 21 ans comme un terroriste convaincu et seulement trois jurés ont retenu dans leur verdict les circonstances atténuantes.

"Une punition adéquate". Le ministère de la Justice américain a déclaré que la peine était "une punition adéquate" pour Tsarnaev. L'opinion publique et les familles étaient divisées à ce sujet. Certaines souhaitaient qu'il soit condamné à la prison à vie afin de favoriser son oubli. Or, avec cette condamnation à mort, les procédures d'appel risquent de prendre plus de dix ans. Les exécutions au niveau fédéral sont en effet rares. Sur les 71 condamnés depuis 1988, seuls trois ont été exécutés.