Attentats : Bruxelles en état d'alerte, la situation réévaluée dimanche

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L'armée et la police patrouillent à Bruxelles. © NICOLAS LAMBERT / BELGA / AFP
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G.S. avec AFP , modifié à
Samedi, les rues de Bruxelles ont ressemblé à celle d'une ville en guerre. Rues désertées, armée partout : la situation sera réévaluée ce dimanche midi. 

Bruxelles a vécu dans une ambiance extrêmement pesante, samedi. Une semaine après les attentats de Paris, l'état d'alerte maximale a été décidé par le gouvernement belge, qui évoque une "menace imminente" d'attentat avec armes et explosifs. Les métros sont fermés jusqu'à dimanche midi, tout comme de nombreux commerces et lieux de divertissement. Résultat, certaines rues sont vides ou presque : dans certains quartiers, seuls les militaires et leurs véhiculent circulent. La situation sera réévaluée ce dimanche midi. 

>> Les informations à retenir

  • La Belgique est en état d'alerte maximale. Les métros sont fermés jusqu'à dimanche midi, comme de nombreux commerce. 
  • Les autorités ont évoqué une "menace imminente" d'attentat 
  • Un suspect a été inculpé vendredi soir en Belgique 
  • Un suspect belge a également été arrêté en Turquie 

La Belgique en état d'alerte. La région de Bruxelles a été placée en alerte maximum samedi, par crainte d'une réplique des attentats de Paris, dont un suspect-clé est toujours traqué. Face à une menace "imminente", le gouvernement belge a relevé dans la nuit son niveau d'alerte terroriste au niveau 4 pour la région bruxelloise, l'aéroport de Bruxelles et la commune flamande de Vilvorde, d'où sont issus plusieurs jeunes qui se sont radicalisés. Cette décision a été prise en raison d'un "risque d'attentat tel que déroulé à Paris", avec "armes et explosifs", a précisé le Premier ministre Charles Michel. Les cibles potentielles sont "les rues commerçantes, les manifestations, les lieux animés et les transports", a-t-il ajouté.

Métros et magasins fermés. Mesure la plus symbolique : le métro a été entièrement fermé. Les bus et les trams, en revanche, circulent. Principale mesure prise : la fermeture de toutes les stations de métro. Une décision rare, qui a des retombées sur la circulation des trams, mais pas sur les bus qui eux circulent normalement. Les autorités ont également recommandé l'interdiction des grands rassemblements et événements dans la capitale belge, où un important dispositif policier était déployé. Le grand centre commercial Inno, qui borde la rue Neuve -la plus fréquentée du pays (44.000 piétons par jour)- a choisi de ne pas ouvrir du tout. Son voisin et concurrent City 2 l'a imité à midi. Un concert du chanteur français Johnny Hallyday a également été annulé ce week-end. Musées et complexes cinéma étaient également fermés.

L'enquête progresse. Du côté de l'enquête, un suspect arrêté en Belgique a été inculpé vendredi pour terrorisme en lien avec les attentats djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris le 13 novembre. Ce suspect, dont l'identité n'a pas été rendue publique, est le troisième à être inculpé en Belgique en lien avec les attentats de Paris. Des armes ont été retrouvées à son domicile, mais pas d'explosifs, a indiqué samedi le parquet fédéral. La Turquie a par ailleurs annoncé samedi l'arrestation d'un homme de nationalité belge, d'origine marocaine, soupçonné d'avoir participé à des opérations de reconnaissance pour choisir les sites des attentats à Paris.

Au moins un auteur des attentats en fuite. Au moins un suspect directement impliqué dans les attentats de Paris est toujours un suspect en fuite : Salah Abdeslam, un Français vivant en Belgique, qui a loué la Polo du commando du Bataclan et la Clio retrouvée dans le nord de Paris après avoir peut-être convoyé les kamikazes du Stade de France. Les enquêteurs pensent qu'il a sans doute été exfiltré, au moins dans un premier temps, par deux complices présumés, écroués depuis en Belgique.    

Parmi la dizaine d'auteurs des attentats, quatre kamikazes, tous Français, ont été identifiés avec certitude : Brahim Abdeslam (31 ans), Bilal Hadfi (20 ans), Samy Amimour (28 ans) et Omar Ismaïl Mostefaï (29 ans). Plusieurs s'étaient rendus en Syrie dans les rangs djihadistes. Au moins deux des kamikazes du stade de France ont suivi le chemin des migrants pour venir en Europe.