Allemagne : tirs sur un centre de réfugiés, une fillette et un adolescent blessés

Des migrants en Allemagne (photo d'illustration)
Des migrants en Allemagne (photo d'illustration) © Armin Weigel / dpa / AFP
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avec AFP , modifié à
Un homme suspecté d'avoir tiré d'un immeuble voisin a été laissé en liberté pendant l'enquête, faute de "motif de détention provisoire". 

Un homme de 21 ans est soupçonné d'avoir tiré dimanche sur un centre de réfugiés en Allemagne, blessant légèrement une fillette de 5 ans et un adolescent de 18 ans, a annoncé lundi la police.

Des tirs d'une fenêtre d'immeuble. Touchées à la jambe par un tir de carabine à air comprimé dimanche en début d'après-midi, juste derrière leur centre d'accueil situé à Langschmidtsweg, dans l'ouest du pays, les deux victimes ont été soignées à l'hôpital voisin. La mère de la petite fille, de nationalité macédonienne, a donné l'alerte la première vers 13h45 heure locale, soupçonnant dans un premier temps des jets de pierres sur son enfant. Mais une heure plus tard, un témoin a vu des tirs partir d'une fenêtre de l'immeuble voisin, au troisième étage, blessant légèrement un jeune Syrien. 

Le suspect laissé en liberté. Perquisitionnant l'appartement, distant "d'une quarantaine de mètres" du centre de réfugiés, la police a saisi l'arme et les munitions, explique-t-elle dans un communiqué. Faute de "motif de détention provisoire", le suspect a été laissé en liberté pendant que l'enquête pour "blessures corporelles dangereuses" se poursuit, a précisé la police. Le mobile du tireur reste encore indéterminé, ont ajouté les enquêteurs, alors que quelque 177 actes de violence visant des foyers de réfugiés ont été comptabilisés en 2015 en Allemagne, contre 26 un an plus tôt.

Recrudescence des attaques racistes. L'antenne allemande de l'ONG Amnesty International vient d'appeler les autorités, dans un rapport publié jeudi dernier, à enfin agir pour contrer la recrudescence des attaques racistes visant les foyers de migrants. Au niveau local, la police ne dispose pas "d'analyse évaluant le risque sécuritaire pour pouvoir établir quels foyers sont particulièrement menacés de devenir la cible de crimes à motif raciste", s'inquiétait Amnesty.