Accident du car belge : le point sur l’affaire

Les causes de l'accident de bus, qui a fait 28 victimes le 13 mars, restent encore inexpliquées.
Les causes de l'accident de bus, qui a fait 28 victimes le 13 mars, restent encore inexpliquées. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Les enquêteurs suisses ont fait le déplacement en Belgique pour tenter d’en savoir plus.

Quelle est la cause de l'accident du car belge, qui a fait 28 morts et 24 enfants blessés le 13 mars dernier en Suisse ? Pour répondre à cette question, sept enquêteurs suisses ont passé cinq jours en Belgique pour interroger des enfants ayant survécu et des responsables de l'agence de voyage Toptours qui avait affrété l'autocar.

Olivier Elsig, le procureur du canton de Valais, a précisé que les propos des sept enfants "apportent des éléments mais ne nous permettent pas à ce stade de déterminer clairement une cause à l'origine de l'accident". Toutes les hypothèses restent donc ouvertes.

La piste d’une utilisation du lecteur DVD. Sa mise en marche aurait pu distraire le chauffeur, selon les témoignages de plusieurs proches des enfants. "Ma fille dit que la dernière chose dont elle se souvient c'est que l'un des enseignants est passé à l'avant vers le chauffeur avec un DVD", a ainsi déclaré le père d'une fillette grièvement blessée. Selon le procureur général du Valais, Olivier Elsig, interrogé par l'agence suisse ATS, "les écrans se sont allumés et les enfants ont vu s'inscrire le menu pour un film".

Un défaut mécanique. En collaboration avec la police belge, les enquêteurs ont étudié un car similaire à celui accidenté. Sont envisagés un problème de freins, de direction ou encore de régulateur de vitesse qui ne se serait pas déclenché. "Si l'un des ces problèmes a eu lieu, l'expertise technique du véhicule le montrera", a indiqué le magistrat.

Un problème humain. Un malaise du chauffeur n'est pas encore complètement exclu. Tout comme la piste d'une erreur humaine, également étudiée. Le procureur du canton de Valais a expliqué attendre les résultats de l'expertise technique des "disques" du véhicule, une sorte de boîte noire dont dispose chaque autocar et qui permet de déterminer sa vitesse.

Dans l’attente d’autres témoignages. Tous les jeunes survivants n’ont cependant pu être interrogés. Les parents des six survivants du groupe d'enfants de Lommel, qui voyageaient dans le même car, n'ont pas souhaité qu'ils soient entendus dans l'immédiat. Ils ont estimé qu'ils n'étaient pas encore prêts à affronter l'épreuve. 15 des 22 enfants tués dans l'accident venaient de Lommel.

Le car transportait 52 personnes, dont 46 enfants belges et néerlandais, de retour d'une semaine de ski en Suisse. L'accident s'est produit dans un tunnel autoroutier, peu de temps après le départ de la station de ski suisse. Les six adultes à bord du car ont été tués, parmi lesquels les deux chauffeurs, ainsi que 22 enfants. Les 24 blessés sont tous des enfants âgés d'une douzaine d'années.