À l'ONU, Netanyahu accuse Téhéran d'abriter un "site de stockage atomique secret"

Benjamin Netanyahu a accusé l'Iran cartes à l'appui.
Benjamin Netanyahu a accusé l'Iran cartes à l'appui. © TIMOTHY A. CLARY / AFP
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avec AFP , modifié à
À la tribune de l'ONU, le Premier ministre israélien a accusé l'Iran de stocker des matières radioactives, demandant même l'envoi sur place d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé jeudi l'Iran, cartes à l'appui depuis la tribune de l'ONU, d'abriter un "site de stockage atomique secret" à Téhéran. "Ce que l'Iran cache, Israël le trouvera", a lancé le dirigeant israélien, brandissant des photos de l'extérieur du bâtiment, affirmant qu'elles montraient l'entrée de ce site, en pleine capitale iranienne. 

Demande d'inspection. Après une présentation au ton rappelant d'autres "révélations" sur les plans secrets du gouvernement iranien, faites en Israël fin avril, Benjamin Netanyahu a mis au défi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'envoyer des inspecteurs pour "inspecter immédiatement ce site avant que les Iraniens ne le vident". "Vous aviez promis que les inspections pourraient avoir lieu partout, à n'importe quel moment", a-t-il dit à l'intention du directeur, le Japonais Yukiya Amano. "Alors pourquoi pas une inspection à cet endroit, immédiatement ?"

Une preuve selon lui que l'accord sur le nucléaire repose sur "un mensonge". Benjamin Netanyahu a assuré que les Iraniens avaient commencé à évacuer ce que contient le site, qui pourrait renfermer selon lui jusqu'à "300 tonnes de matériaux liés au nucléaires". "Les responsables iraniens essaient désespérément de vider les lieux (...) Rien que le mois dernier, ils ont retiré 15 kilos de matières radioactives", a-t-il ajouté. Il a affirmé que ce site secret prouvait une fois encore que l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qu'Européens, Russes et Chinois continuent à défendre malgré le retrait des Américains annoncé en mai, reposait "sur un mensonge".

Les dirigeants iraniens "n'ont pas abandonné leur objectif de développer des armes nucléaires" et ont l'intention de "réutiliser ce site dans quelques années", a-t-il affirmé avant d'ajouter : "Cela ne se produira pas".