Vol Rio-Paris : les familles reçues mardi

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avec AFP

Les familles des victimes du vol d'Air France Rio-Paris de juin 2009 seront reçues mardi par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour faire le point sur la mise en oeuvre des recommandations émises par l'organisme à la suite de cet accident. "Les associations française, brésilienne et allemande" de familles des victimes seront reçues mardi après-midi au siège du BEA au Bourget (Seine-Saint-Denis), ont précisé dans un communiqué ces associations, qui disent "attendre beaucoup de cette rencontre, et pas seulement un simple suivi de recommandations édulcorées pour arranger les professionnels de l'aéronautique". Les familles se demandent ainsi "pourquoi la modification de la chaîne de dégivrage, de toute évidence à l'origine des gels des tubes Pitot (sondes permettant de déterminer la vitesse d'un aéronef, NDLR), n'a pas été analysée par le BEA, malgré une forte recrudescence d'incidents de ce genre durant l'année qui a précédé le crash".

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Elles s'interrogent également sur "l'incidence de l'informatique" dans le crash, "plus particulièrement sur l'affichage de très nombreuses fausses informations sur le comportement des systèmes de l'avion", assure le communiqué, qui dénonce "l'informatisation à outrance des avions", qui "peut s'avérer périlleuse". L'accident d'un A330 d'Air France, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique au large du Brésil le 1er juin 2009, avait coûté la vie aux 228 passagers et membres d'équipage. Sur les causes de la catastrophe, les conclusions du rapport d'expertise judiciaire, obtenues par l'AFP en juillet 2012, détaillent une conjonction de facteurs : erreurs humaines, défaillances techniques, procédures inadaptées et météo houleuse. Sont évoqués une perte de données due au givrage des sondes Pitot, une procédure inadaptée dans ce cas, mais également une absence de réaction appropriée de l'équipage ou encore un manque de suivi des incidents depuis 2004. Dans son rapport définitif de juillet 2012, basée sur son enquête sur l'accident, le BEA avait établi une série de consignes pour améliorer la sécurité aérienne. La justice poursuit son instruction en vue d'éventuelles responsabilités pénales. Air France et Airbus sont mis en examen depuis mars 2011 pour homicides involontaires.