Une vidéo choc lance le sommet de Copenhague

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La conférence de l’ONU sur le climat s’est ouverte en séance plénière avec la diffusion d’un film.

Sous la pluie et avec 45 minutes de retard sur l'horaire prévu, la conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique s’est ouverte lundi matin à Copenhague. Les 1.200 délégués issus de 192 pays assistent à cette première séance plénière.L’enjeu est de taille, comme l’a rappelé le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen, précisant que le sommet de Copenhague est "dépositaire des espoirs de l'humanité". Selon le président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), Rajendra Pachauri, le réchauffement climatique concernerait des "centaines de millions de réfugiés".

Les participants ont dû choisir leur camp: pour entrer dans le centre de conférence, deux portes symbolisent les enjeux du sommet. Une porte rouge représente le choix du réchauffement climatique, une autre, verte, est dédiée aux participants qui veulent "voter pour la Terre". En milieu d'après-midi, personne n'avait encore franchi la porte rouge.

La cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans la salle Tycho Brahe du Bella Center, et a débuté avec la projection d'un film truffé d'images choc, histoire de donner le ton :

Copenhague va devenir le "Hopenhague" (le port de l'espoir), a déclaré le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen pendant le discours d'ouverture. "Vous êtes, pendant une courte période, dépositaires des espoirs (...) de l'humanité", a-t-il lancé. "Copenhague, c'est notre chance. Si nous ne la saisissons pas, nous pourrions attendre des années avant d'en avoir une autre. Si elle se représente un jour", a lancé la Danoise Connie Hedegaard, qui préside la conférence.

Les premiers signes de bonne volonté se multiplient : l'Inde vient d'annoncer des objectifs chiffrés de réduction de ses émissions de CO2, tout comme l'Afrique du Sud. Surtout, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a décrété lundi que les émissions de gaz à effet de serre jugées responsables du réchauffement étaient une menace pour la santé publique, ouvrant la voie, pour la première fois, à une régulation de ces émissions.

Les premières dissensions sont en revanche apparus lorsque l'Europe a été invitée à revoir ses objectifs chiffrés à la hausse. La Suède et les Pays-bas sont partisans d'un effort accru de réduction des gaz à effet de serre, tandis que la Pologne et d'autres pays d'Europe de l'Est affichent leur désaccord. La France et le Royaume-Uni ont fait part de leur réserves sur le sujet.

Pour aider les pays les plus vulnérables au changement climatique, l'idée d'une aide financière fait son chemin. Les participants discutent actuellement du financement d'une enveloppe de 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012, qui permettrait aux pays développés de soutenir les efforts des pays les moins avancés.

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