"Un tsunami" politique en Belgique

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Hélène Favier , modifié à
"Tsunami", "séisme" et "division" étaient à la une des quotidiens belges, lundi matin.

"Le tsunami N-VA va modifier le visage de la Belgique", s'inquiète lundi matin le site du quotidien Le Soirau lendemain de la victoire historique des séparatistes flamands aux élections législatives belges. Ce résultat "pourrait remettre en cause les fondements de l'Etat belge", renchérit encore le quotidien francophone revenant sur les propositions du leader de la N-VA, Bart de Wever, qui prône le confédéralisme comme étape vers une indépendance flamande pleine et entière.

aa le soir

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"C'est une Belgique plus asymétrique que jamais", concède pour sa part le site de la RTBF pour qui "les futures négociations gouvernementales s’annoncent des plus compliquées". Pour la RTBF, en effet, la Belgique est désormais radicalement divisée : "Les séparatistes de la N-VA sont devenus, avec panache, la principale force au Nord du pays. Les socialistes ont, eux, triomphé, au Sud. Le centre de gravité est clairement à la droite séparatiste en Flandre et tout aussi clairement au centre-gauche en Wallonie", peut-on lire sur le site.

aa la dernière heure

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Pour La Dernière heure, en tout cas, il s'agit d'un "séisme nationaliste". "On s’attendait à un carton. Mais c’est un véritable raz-de-marée que les nationalistes de la N-VA auront réussi à provoquer ce 13 juin 2010, atteignant des scores plus importants encore que ceux prédits par les instituts de sondage", estime le quotidien francophone.

La presse flamande dans l'expectative

Côté flamand, De Standaardestime que Bart De Wever et Di Rupo "ont les clés" de la maison Belgique : "Si c'est deux-là se trouvent, ils pourront faire ce dont ils rêvent : s'assurer une place importante dans les livres d'histoire de notre pays en négociant un large compromis", peut-on lire dans le quotidien. Mais De Tijdreste sceptique et souligne que la N-VA et le PS "n'ont pas grand chose en commun".

Pour le quotidien libéral Het Laatste Nieuws, il s'agit d'"un signal fort" des Flamands aux francophones : "Tous les partis doivent bien comprendre qu'ils ont encore une chance: arrêter de dire non, arrêter de faire des exclusives, se mettre à table et parler entre grandes personnes".