Un film fait la fortune d'un sorcier à Bali

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avec AFP
Après le succès de Mange, prie, aime, les touristes se bousculent pour rencontrer le sorcier.

Ketut Liyer. Ce nom ne vous dit sûrement rien. Pourtant, ce sorcier balinais est en train de devenir un phénomène. Des centaines de touristes viennent le voir chaque semaine pour entendre ses prédictions. Après avoir croisé la route de la romancière Elizabeth Gilbert, dont il est devenu l'un des personnages de son livre Eat, Pray, Love (Mange, prie, aime), adapté au cinéma avec Julia Roberts, la vie de Ketut Liyer a été bouleversée.

Un homme sans âge

L'âge de Ketut Liyer reste un mystère : entre 95 et 100 ans, selon les sources... Après une brève hospitalisation l'été dernier, le guérisseur a retrouvé ses clients. Les voyageurs trouvent le vieil homme édenté assis sur une natte devant sa maison, où il enchaîne les consultations.

En une vingtaine de minutes, Ketut Liyer observe les yeux, les mains, le dos et les genoux de ses patients pour poser son diagnostic. Mais surtout il lit dans les lignes de la main. A Elizabeth Gilbert, il avait prédit qu'elle rencontrerait l'amour et qu'elle reviendrait à Bali. Deux prédictions qui se sont réalisées et qui contribuent au succès du sorcier.

Des prédictions à la chaîne

Sur internet, les témoignages de rencontre se multiplient. "Il m'a dit que je me marierai deux fois et que le second mariage serait plus intense", écrit ainsi Heather, une touriste américaine.

Revers de la médaille, à force d'enchaîner les consultations, Ketut Liyer finit par raconter la même chose à tout le monde. "Tout le monde dans notre groupe a fait lire ses paumes de main et il a dit la même chose - vous êtes intelligent et vous vivrez jusqu'à 100 ans", raconte Halle, une autre touriste américaine, un peu déçue de l'expérience.

"C'est la belle vie"

Mais à 250.000 ruppiahs (20 euros) la consultation, difficile de résister à une telle manne. "C'est la belle vie", reconnaît l'un des fils de Ketut Liyer, avant de préciser que son père continue de recevoir des Balinais, dont il n'accepte que des offrandes en nature.

A Bali, Ketut Liyer n'est pas le seul à profiter des retombées de Mange, prie, aime. Le petit restaurant d'une autre Balinaise, Wayan, connaît le même succès. Plus près de nous, la pizzeria Da Michele, à Naples, où Elizabeth Gilbert dit avoir mangé la meilleure pizza de sa vie, ne désemplit pas.