Les forces chinoises ont fait un usage disproportionné de la force, violant ainsi le droit international pendant et après les manifestations de 2008 au Tibet, juge l'ONG Human Rights Watch dans un rapport publié jeudi, établi sur la base des récits de témoins oculaires. Le mouvement de défense des droits de l'homme accuse ainsi les forces de l'ordre d'avoir "ouvert le feu sans discernement sur les manifestants à au moins quatre reprises, notamment dans un quartier du centre ville de Lhassa, le 14 mars". Il dénonce en outre disparitions, condamnations et incarcérations illicites, persécution de familles et sanctions ciblées contre des Tibétains soupçonnés d'avoir soutenu le mouvement de protestation. Les émeutes, qui ont éclaté quelques mois avant les Jeux olympiques de Pékin, ont fait 19 morts, selon le bilan officiel. Les organisations d'expatriés tibétains parlent quant à elles de plus de 200 tués dans la répression des manifestations.