Six personnes, dont deux enfants, ont été tuées dans des violences vendredi en Syrie, où les forces du régime tiraient pour disperser des manifestations commémorant le massacre de Hama en 1982, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un manifestant a été tué et trois autres blessés par les forces de sécurité dans le quartier Jounoub al-Malaab à Hama (centre), ville symbole de la répression depuis le massacre commis en 1982 par le régime de Hafez al-Assad, père de l'actuel président Bachar, annonce l'OSDH. Dans la région d'Idleb (nord-ouest), deux enfants ont été tués par l'explosion d'un engin près du centre culturel de Kafartakharim, ajoute l'OSDH.
A Rankous, ville toujours assiégée près de Damas, deux civils ont été tués par balles à l'aube dans des fermes, selon la même source. Dans le sud, un soldat a été tué et cinq autres blessés dans des affrontements vendredi matin entre des déserteurs et l'armée régulière à Jassem, dans la région de Deraa. Parallèlement, les forces de l'ordre ont tiré sur les manifestants à Deraa, Jassem et Nawa, où huit civils ont été blessés. Des manifestations "massives" avaient lieu dans plusieurs villes et villages d'Idleb, ainsi que dans le quartier de Nahr Aiché à Damas, et à Homs (centre), selon l'OSDH et les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain, consacrée ce vendredi à un hommage à Hama.
Dans la ville côtière de Lattaquié, plusieurs défilés ont eu lieu à la sortie des mosquées "malgré un déploiement massif des agents de sécurité qui ont tiré pour les disperser", rapporte l'OSDH. A Dael (sud), près de 10.000 personnes sont sorties dans les rues pour participer à des funérailles d'une personne morte en prison, selon l'OSDH. D'autre part, l'OSDH a fait état de l'arrestation dans la nuit de jeudi à vendredi de huit militants dans la ville côtière de Tartous, dont cinq "ayant fait de longues années de prison" pour leur appartenance à un parti communiste interdit.