Syrie : les combats s'intensifient à Alep

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avec Didier François, envoyé spécial d'Europe 1 à Alep , modifié à
REPORTAGE - L'envoyé spécial d'Europe 1 fait état d'affrontements violents dans cette ville-clé.

L'armée loyaliste ne cède rien à Alep, la deuxième ville de Syrie et sa capitale économique. "Il y a eu des affrontements très violents lundi et mardi dans plusieurs quartiers du centre d'Alep et plus particulièrement dans le quartier historique de la citadelle, devenu le coeur de la bataille", témoigne Didier François, l'envoyé spécial d'Europe 1 à Alep.

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Le régime cible les villages

Face à des rebelles bien organisés, dans ces quartiers où elle ne peut utiliser ses chars, l'armée fidèle à Bachar al-Assad a c hoisi d'utiliser la voie aérienne."L'artillerie, les hélicoptères et les avions se déchaînent sur toutes les voies de communication des rebelles et surtout sur les quartiers nord d'Alep, leurs bases arrières", raconte l'envoyé spécial d'Europe 1. Jour et nuit, ces quartiers sont pilonnés par les mortiers et canons.

Mais, surtout, l'envoyé spécial d'Europe 1 a constaté un changement dans l'attitude du régime, qui cible désormais tous les villages alentours, d'où sont originaires les combattants d'Alep. "Un chasseur à réaction a tourné longtemps dans le ciel, assez bas, pour impressionner les villageois mardi". Il a fini par ouvrir le feu, non pas sur un objectif militaire, mais sur quatre fermes en lisière du village, tuant un garçon de treize ans.

MSF a installé un hôpital dans le nord

Pour s'occuper des nombreux blessés, les rebelles peuvent compter sur un hôpital, discrètement installé par Médecins sans frontières au nord de la Syrie, il y a deux mois. "On arrive à travailler. Le pouvoir nous tolère, même s'il dit qu'on n'a rien à faire ici. Il ne nous cible pas", a commenté Filipe Ribeiro, directeur général de MSF, sur Europe 1.

Pour autant, la mission est difficile pour le personnel médical, composé de sept expatriés et d'une cinquantaine de Syriens. "Il y a une extrême difficulté pour les blessés à avoir accès au service de santé", note Filipe Ribeiro, qui déplore un "défaut de continuité de soins".