Syrie : le photographe Olivier Voisin tué

Olivier Voisin a été touché par des éclats d'obus, qui pleuvent en Syrie.
Olivier Voisin a été touché par des éclats d'obus, qui pleuvent en Syrie. © REUTERS
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Rémi Duchemin, avec AFP , modifié à
Ce reporter français, blessé par des éclats d’obus jeudi, a succombé à ses blessures.

Grièvement blessé en Syrie jeudi, Olivier Voisin reporter-photographe français indépendant, est décédé de suites de ses blessures dans un hôpital en Turquie. Nous confirmons sa mort" dans la nuit de samedi à dimanche, a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères sans donner plus de précisions.

Touché par des éclats d’obus. Olivier Voisin, 38 ans, avait été grièvement blessé à la tête et au bras droit par des éclats d'obus la semaine dernière alors qu'il couvrait les opérations d'une katiba (groupe armé d'opposition) dans la région d'Idlib, au nord de la Syrie. Transféré à l'hôpital international d'Antakya puis à Istanbul, son état était jugé critique malgré une intervention chirurgicale.

Photographe free-lance, Olivier Voisin travaillait pour de nombreux médias français et internationaux. Ses reportages ont notamment été publiés par des journaux comme L'Express, LeMonde, LeProgrès, LeSoir, Libération, Elle, LaVie, LaCroix, Télérama, TheGuardian ou L'OrientLeJour. Outre le conflit syrien, il a réalisé différents reportages en Libye et en Somalie mais aussi au Brésil, en Haïti au Kenya et aux Etats Unis. Début janvier, il avait réalisé pour l'Agence France-Presse des clichés de combats dans la vieille ville d'Alep puis une série sur le camp de réfugiés syriens de Azaz sous la neige près de la frontière turque.

Hommages de Hollande et Ayrault. Le président et le Premier ministre français lui ont rendu hommage dimanche soir. "Sa disparition rappelle tragiquement les risques pris par les journalistes pour informer nos concitoyens, quels que soient les dangers. Cet engagement exemplaire mérite la reconnaissance de tous", écrit l'Elysée. De son côté, Jean-Marc Ayrault rappelle que "ce drame survient presque un an jour pour jour après la mort du photographe Rémi Ochlik et de la journaliste Marie Colvin dans des conditions similaires à Homs", en Syrie le 22 février 2012. "La France rend une nouvelle fois hommage au travail des journalistes, qui risquent leur vie au nom de la liberté d'expression", conclut le communiqué publié par Matignon.