Syrie : l'opposition rejette les atrocités

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avec AFP

L'opposition syrienne a fermement dénoncé mardi une éviscération attribuée à un rebelle qui apparaît dans une vidéo mise en ligne récemment, qualifiant l'acte d'"horrible" et d'"inhumain". L'organisation de défense des droits de l'Homme HRW a également appelé la rébellion syrienne à empêcher ses combattants de commettre des atrocités

La vidéo "semble montrer un commandant de la brigade rebelle Omar al-Farouq en train de mutiler le corps d'un combattant pro-régime", écrit Human Rights Watch dans un communiqué de presse.
Les images qui ont émergé récemment sur You Tube, sans qu'on puisse en confirmer l'authenticité, montrent un homme identifié comme étant un chef rebelle, Abou Sakkar, découpant le coeur et le foie d'un soldat en uniforme. Il profère des insultes contre les alaouites et porte le coeur à sa bouche, avant que la vidéo ne s'interrompe brusquement. "Nous jurons devant Dieu que nous mangerons vos coeurs et vos foies, soldats de Bachar le chien", dit-il. "Oh héros de Baba Amr, massacrez les alaouites et découpez leurs coeurs pour les manger".

"La Coalition de l'opposition condamne fermement cet acte, s'il s'avère vrai. La Coalition souligne qu'un tel acte est contraire aux valeurs morales du peuple syrien, de même que les valeurs et les principes de l'Armée syrienne libre (ASL)", principale composante de la rébellion combattant les troupes du régime. "L'ASL est une armée nationale avant tout", renchérit l'opposition, ajoutant que tout coupable sera jugé.

HRW souligne de son côté qu'"on ne sait pas si la brigade Omar al-Farouk dépend du commandement de l'Armée syrienne libre mais la Coalition de l'opposition syrienne et l'Armée syrienne libre devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour que ceux qui commettent des crimes de guerre répondent de leurs actes et pour empêcher de tels abus par quiconque se trouve sous leur commandement". L'organisation basée à New York appelle aussi toute partie le pouvant à "empêcher cette brigade d'obtenir des armes", et renouvelle son appel au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il saisisse la Cour pénale internationale (CPI) de la situation en Syrie, afin qu'aucun crime ne reste impuni.