Syrie : l'armée tire sur la foule

Une fusillade a éclaté samedi à Damas en Syrie.
Une fusillade a éclaté samedi à Damas en Syrie. © Reuters
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avec agences , modifié à
Des heurts ont éclaté à Damas au moment où un émissaire chinois appelle à l'arrêt des violences.

Après onze mois de violences, la Syrie reste plongée dans une vague de contestations qui ne semble pas s'essouffler. Samedi, une fusillade a éclaté à Damas, tuant au moins une femme et blessant quatre autres personnes. Les forces de sécurité ont tiré des balles réelles sur des manifestants participant aux funérailles de trois jeunes contestataires, tués la veille dans le quartier de Mezze.

"Ils se sont mis à tirer sur la foule juste après l'enterrement"

Des habitants du quartier joints par téléphone évoquent des gens qui "courent et tentent de trouver refuge dans des ruelles". D'après eux, les forces de sécurité "se sont mis à tirer sur la foule juste après l'enterrement". Selon l'Union de coordination de la révolution syrienne, les coups de feu se sont bien produits à proximité du cimetière.  

Des images des tirs sur le cortège funéraire ont été mises en ligne par Al Jezeera :

"La Chine appelle à un arrêt immédiat des violences"

Au même moment, le président Bachar el-Assad recevait le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun, venu plaider la fin des violences. "La Chine soutient la voie des réformes à l'oeuvre en Syrie et les mesures importantes qui ont été prises à cet égard", a-t-il expliqué. "La Chine appelle le gouvernement, l'opposition et les individus armés à un arrêt immédiat des violences. L'expérience de la Chine démontre qu'une nation ne peut pas se développer sans stabilité." 

Arrivé vendredi à Damas et s'exprimant avant les incidents qui ont endeuillé la journée, l'émissaire a indiqué que la Chine soutenait le projet de référendum d'Assad prévu le 26 février, suivi par des élections multipartites pour résoudre la crise. 

Référendum : plus de 14 millions de Syriens appelés à voter

Plus de 14 millions de Syriens sont appelés à voter le 26 février pour une nouvelle Constitution lors d'un référendum organisé par le régime du président Bachar el-Assad, a indiqué l'agence officielle Sana.
L'opposition et les militants pro-démocratie ont appelé à boycotter le scrutin et réclament avant toute chose le départ du président syrien.

Le plan a été qualifié de simulacre par l'opposition et par les Occidentaux. "C'est vraiment une plaisanterie", a réagi le porte-parole du président américain Barack Obama. "C'est se moquer de la révolution syrienne", a ajouté Jay Carney, face aux journalistes.