Syrie : Hollande s'exprimera en fin de semaine prochaine

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Rémi Duchemin, avec AFP , modifié à
Le chef de l’Etat s’exprimera après le vote du congrès américain et la remise du rapport de l’ONU, en fin de semaine prochaine.

"J'aurai à ce moment tous les éléments…" C’est un François Hollande renforcé par la prise de position européenne sur la Syrie qui a évoqué samedi le sujet, en marge de l’ouverture des 7e Jeux de la Francophonie à Nice. Le chef de l’Etat a annoncé qu’il s’adresserait sous peu aux Français pour leur faire part de sa décision, plus de deux semaines après l’attaque chimique du 21 août.

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"Lorsque le congrès (américain) aura voté - je pense jeudi ou vendredi- et lorsque nous aurons le rapport des inspecteurs, sans doute à la fin de la semaine, à ce moment-là, il y aura une décision à prendre y compris après une éventuelle saisine des Nations unies", a-t-il précisé. "J'aurai à ce moment tous les éléments me permettant de m'adresser aux Français pour leur dire la décision que j'aurai choisie pour la France".

"Nos positions avancent". François Hollande, qui a eu des entretiens avec les présidents libanais, ivoirien et sénégalais, s'est félicité en outre du ralliement samedi de l'Allemagne à une déclaration des Européens condamnant fermement le régime de Bachar al-Assad dans l'attaque chimique à l'est de Damas. "Je constate que nos positions avancent, je vois que les Européens se sont également réunis pour appuyer une solution qui est celle de la condamnation des armes chimiques et le texte européen (de Vilnius) soutient que tous les éléments les plus forts vont dans le sens de la responsabilité du régime" de Damas, s'est félicité François Hollande. "L'Allemagne (...) s'y est ralliée et a contribué à ce que l'Europe puisse être unie", a-t-il souligné.

Kerry en français : "notre Munich à nous".Au côté de Laurent Fabius au ministère des Affaires étrangères, John Kerry s'est longuement exprimé samedi en français sur la crise syrienne. "C'est vraiment notre Munich à nous!", lancé John Kerry en allusion à la fameuse conférence de 1938, entrée dans le langage courant pour critiquer le non interventionnisme contre les dictatures. "Les Etats-Unis, nos partenaires français le savent, nous ne pouvons rester indifférents face à ce massacre. Nous ne pouvons laisser un dictateur se servir impunément des armes les plus effroyables", a déclaré le secrétaire d'Etat américain.