"Qu’aurait-on dit s’il avait été tué?"

© Reuters
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
Alain Joyandet est revenu jeudi sur les conditions de libération de Pierre Camatte.

"Qu’aurait-on dit si Pierre Camatte avait été assassiné ? Je vous rappelle que le groupe qui le détenait avait exécuté un otage britannique l’année dernière", s'est indigné le secrétaire d’Etat Alain Joyandet, jeudi sur Europe 1, voulant couper court aux critiques qui entourent la libération de quatre activistes d'Al-Qaïda en contre-partie de la libération de l'otage français.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a en effet libéré mardi Pierre Camatte après avoir obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre hommes détenus au Mali.

Des menaces à répétition

"Pierre Camatte nous a confirmé qu’ils l’avaient menacé à plusieurs reprises en faisant ce geste du pouce qui passe sous le menton. Et il était entre les mains de ceux qui étaient capables de le faire", de passer à l’acte, a assuré Alain Joyandet rappelant qu’il n’y avait pas "de solutions idéales" dans ce cas précis.

"Il a vécu trois mois d’enfer. C’est un homme admirable et courageux", a estimé le secrétaire d'Etat, quelques minutes avant de monter dans l’avion qui doit ramener Pierre Camatte en France. "Le président l’a d’ailleurs félicité pour son courage", a-t-il ajouté.

Il ignorait les ultimatums

"Il nous a dit qu’il avait été détenu dans des conditions très difficiles avec des menaces à répétition, mais il ne savait pas, qu’à l’extérieur, il y avait des ultimatums, a poursuivi Alain Joyandet rappelant qu’Aqmi avait tenu la France et le Mali pour responsables de la vie de l’otage et repoussé du 30 janvier au 20 février son ultimatum pour libérer ses quatre activistes.

L’otage français de 61 ans a passé trois mois entre les mains de ses ravisseurs.