Ouattara prêt à être indulgent avec Gbagbo

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Le président élu de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, s'est déclaré prêt à accorder une amnistie à Laurent Gbagbo si le président sortant acceptait de quitter la présidence, qu'il revendique malgré son échec électoral. Dans un entretien au Figaro de vendredi, Alassane Ouattara envisage de traduire en justice pour haute trahison les membres du Conseil constitutionnel, qui ont certifié la victoire de Laurent Gbagbo. L'institution est en effet connue pour être acquise à la cause du président sortant. Elle s'est inscrite en opposition aux résultats fournis par la Commission électorale indépendante (CEI), qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur.

"Je suis prêt à prononcer une amnistie en faveur de Gbagbo (...) Je suis prêt à accorder des garanties et un statut d'ancien chef d'Etat mais il faut qu'il accepte rapidement" de quitter le pouvoir, développe Alassane Ouattara. Il accuse de nouveau Laurent Gbagbo d'avoir "du sang sur les mains" et énumère les "mesures coercitives" qui pourraient être prises à son encontre, du gel de ses avoirs sur l'ensemble du continent africain à l'utilisation de la "force légitime".

Les Nations unies, qui ont reconnu la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle, ont fait passer de 170 à 210 morts le bilan confirmé des violences survenues depuis le deuxième tour de scrutin du 28 novembre.