Otages : le "grand dégoût" de la famille Legrand

Marie-Line Bondu est venue manifester sa colère devant le Conseil des ministres mercredi.
Marie-Line Bondu est venue manifester sa colère devant le Conseil des ministres mercredi. © MAXPPP
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Charles Carrasco avec Gwendoline Debono , modifié à
TÉMOIGNAGE - Les proches de Pierre Legrand, retenu au Niger depuis 2010, ont tenté d’interpeller le gouvernement en marge du Conseil des ministres. 

L'INFO. Cette famille se sent "trimballée" depuis des mois. Les proches de Pierre Legrand, l'un des otages enlevés au Niger le 16 septembre 2010 en compagnie de trois autres Français, ont donc décidé de changer de méthode. Mercredi, ils ont tenté une action "coup de poing" dans un lieu symbolique du pouvoir, comme le révélait Europe 1 mercredi matin. Alain Legrand, le père de Pierre, s'apprêtait à accueillir les voitures des ministres devant l'Elysée à coups de banderoles lorsqu’il a été évacué par les CRS. Colère.

>>> "C’est un grand dégoût, on venait pacifiquement. Qu’est ce que Hollande risque ? Simplement qu’on mette nos banderoles devant l’Elysée", déplore Marie-Line Bondu, la belle mère de Pierre Legrand au micro d’Europe 1 :

 Otage : "c’est un grand dégoût"par Europe1fr

"Il faut que Hollande et ses ministres sachent que nos gars, ils sont là-bas, qu’ils commencent leur quatrième année de détention. Et si M. Hollande était réaliste, s’il pensait que son fils pourrait être détenu depuis trois ans, je pense qu’il aurait bougé ses fesses. Il serait allé le chercher", estime la belle-mère de Pierre Legrand, très émue.

La dernière preuve de vie concrète que les familles des sept Occidentaux retenus ont obtenue est une vidéo jugée crédible par Paris, diffusée au mois de septembre dernier par l'agence mauritanienne ANI et qui daterait de juin. "Il faut que ça bouge parce qu’il faudrait qu’ils reviennent. On sait qu’ils ne sont pas bien, on sait qu’ils sont fatigués. Qu’on nous dise qu’il y a des contacts de pris, ce n’est pas suffisant", insiste Marie-Line Bondu, interrogée par Europe1. Après les faux espoirs qui se sont accumulés ces derniers mois, la perspective de passer les fêtes de fin d’année horrifie Marie-Line Bondu : "le 4e Noël sans eux... Ce n’est pas possible. Imaginez quelqu’un de votre famille que vous n’avez pas vu depuis trois ans.  On a envie de les revoir".