Otages-Niger: "Un enjeu géostratégique" (E1)

  • Copié
, modifié à

Selon Antoine Glaser, journaliste spécialiste de l'Afrique et directeur de La Lettre du Continent invité d'Europe 1 lundi matin, le fait que l'Elysée veuille "absolument dire aux ravisseurs" des sept otages enlevés au Niger que la présidence française est prête à discuter avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) découle d'une situation où "la marge de manoeuvre" de la France "est extrêmement étroite". De plus, d'après lui, Paris ne peut se désolidariser d'un "enjeu géostratégique" au Niger, puisque la France dépend de nombre d'exploitations d'uranium. "Areva tire 50% de son uranium dans ce pays", a ainsi chiffré le spécialiste, pour qui l'enlèvement des otages découle d'une "volonté de vengeance" du chef d'Aqmi, Abdelhamid Abou Zeïd, marqué par la mort de ses hommes en Mauritanie.