Obama tient sa ligne sur la Syrie

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Charles Carrasco avec agences , modifié à
Il a confirmé l'emploi d'armes chimiques mais cherche encore à savoir qui les a utilisées.

L'INFO. Le président américain ne veut surtout pas répéter les erreurs du passé. Celles qui avaient conduit l'ex-président américain, George W. Bush, à intervenir militairement en Irak alors qu'aucune arme de destruction massive n'a jamais été trouvée. Lors d'une conférence de presse mardi, Barack Obama a réaffirmé sa ligne de conduite sur le dossier syrien tout en affirmant avoir les preuves de l'utilisation d'armes chimiques.

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Le président attend des réponses sur la Syrie. "Nous avons maintenant des preuves que des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, mais nous ne savons pas par qui, ni quand, ni comment", a expliqué le président américain lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. Barack Obama veut donc établir clairement l'échelle des responsabilités avant d'aller plus loin. Ces dernières semaines, gouvernement et rebelles syriens se sont mutuellement accusés d'avoir mené des attaques à l'arme chimique. Et la semaine dernière, des responsables américains avaient conclu que du gaz sarin avait été employé en Syrie.

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Des options disponibles. Fidèle à sa "ligne rouge", le président a néanmoins averti le régime de Bachar al-Assad. Les Etats-Unis "reverront" leur position s'il est prouvé que Damas a utilisé des armes chimiques contre les rebelles. "Quand je dis que ça changerait les règles du jeu, je veux dire que nous serions obligés d'examiner les options disponibles", a insisté Barack Obama.

Des stratégies alternatives ont d'ores et déjà été préparées au cas où. "Dès l'année dernière j'avais demandé au Pentagone, à nos responsables militaires et du renseignement, d'étudier quelles options seraient envisageables, mais je ne vais pas entrer dans le détail de ce qu'elles pourraient être", a-t-il poursuivi. "Cela constituerait clairement une escalade dans la vision que l'on a du danger encouru par la communauté internationale, nos alliés et les Etats-Unis. Cela signifie qu'il y a certaines options que nous n'envisageons pas d'employer pour le moment que nous examinerions sérieusement", a-t-il ajouté.

Mais avant cela, "je dois être certain d'avoir tous les éléments. C'est ce que le peuple américain est en droit d'attendre", a conclu le locataire de la Maison-Blanche.