Normandin : "on compte les jours" (E1)

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Jean-Louis Normandin, journaliste et otage au Liban pendant 628 jours a souligné vendredi sur Europe 1 qu'il n'avait "jamais perdu le fil" du temps lors de sa détention. Membre du collectif de soutien à Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, il a souligné que "les outils de mesure du temps dans le monde libre et dans la détention sont différents. "Il n'y a pas trop de Rolex en Kapisa", a souligné Jean-Louis Normandin.

"Ce qui marque le temps, c'est la violence du moment. On est en pays de guerre", a analysé l'ex-otage en rappelant que les 100 jours, les 500 jours étaient "symboliquement forts" et qu'il fallait les "marquer dans le monde libre". Il faut "s'afficher", "manifester", "hurler notre désespoir pour eux", a-t-il poursuivi.

"Il y a un après" détention a expliqué l'ex-otage. "Cyrulnik en parle mieux que moi, c'est la résilience. Comment on fait pour rebondir, se reconstruire et de faire d'un accident, de quelque chose qui n'est pas facile à vivre, en faire quelque chose de positif. Et aussi transmettre", a précisé Jean-Louis Normandin.

" On se sent abandonné. Le soufflet retombe. Il y a une mobilisation formidable des citoyen. Et symboliquement l'otage c'est un citoyen, une partie de la nation qui est retenue. Tout d'un coup, quand il est libéré, il n'y a pas de justice. Une fois libéré il y a un déni de justice", a-t-il conclu.