Motion de censure avortée en Thaïlande

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Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a surmonté sans difficulté mercredi une motion de censure déposée par l'opposition après des semaines de troubles politiques marqués par la mort de 88 personnes. L'opposition accuse les autorités d'avoir violé les droits de milliers des manifestants anti-gouvernementaux qui ont occupé pendant neuf semaines le centre de la capitale Bangkok pour réclamer la démission d'Abhisit et l'organisation d'élections anticipées, avant d'en être délogés par l'armée. Le gouvernement était en outre accusé de corruption et de mauvaise gestion économique. Le ministre des Affaires étrangères faisait à titre personnel l'objet d'une motion pour déloyauté au monarque - une accusation grave dans ce pays où les crimes de lèse-majesté sont durement punis. Après deux jours quasi ininterrompus de débats retransmis à la télévision, la motion de défiance a été rejetée par 246 voix contre 186, portant un coup à ceux qui voyaient Abhisit sortir affaibli de la violente crise politique.