Mort de Michael Jackson : le mystère reste total

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La prétendue bonne santé de la star semble contredite par le 1er rapport d'autopsie. Son médecin personnel nie toute responsabilité.

Le Michael Jackson admis mercredi à l'hôpital était "squelettique". La star pesait à peine 51 kilos, n'avait rien dans l'estomac si ce n'est des médicaments et portait une perruque pour cacher sa calvitie. Tel est le portrait brossé par The Sunqui dit s'être procuré une copie du premier rapport d'autopsie. Le corps portait par ailleurs des traces des addictions de la star, des piqûres innombrables aux cuisses, hanches et épaules ainsi que des traces d'interventions de chirurgie esthétique, "au moins 13 opérations". Pour conclure le triste état des lieux, le corps était également marqué par des hématomes, des coupures et avait de nombreuses côtes cassées par les tentatives de réanimation.

Un portrait très éloigné de celui brossé par ceux qui répétaient encore avec lui mercredi les concerts qu'ils devaient donner en juillet. Les témoins ont parlé de son incroyable endurance, ("il passait de chanson en chanson", "il n'a même pas pris un moment pour prendre une bouteille d'eau ou se reposer") et n'ont évoqué qu'un problème de laryngite.

Sortie de son silence, la famille Jackson a dit "ne pas aimer ce qui s'est passé" et semble très remontée contre le médecin de la star, le Dr Conrad Murray. Ce dernier a longuement été entendu par la police dimanche et s'est défendu d'avoir administré à la pop star un puissant analgésique -- Demerol ou OxyContin, par exemple --, comme l'affirmaient plusieurs sources. Ces allégations sont "totalement fausses", a assuré son avocat Edward Chernoff. "Il ne mangeait pratiquement pas, il ne buvait presque rien. Mais rien ne pouvait laisser le médecin penser qu'il avait des problèmes qui provoqueraient une mort brutale", a ajouté l'avocat.

La police de Los Angeles a souligné que le praticien avait été "coopératif" et précisé qu'il était entendu comme témoin et non comme suspect. Sa voiture reste cependant aux mains de la police scientifique qui y recherche des traces des médicaments précités. Autre détail troublant : le médecin a assuré être entré par hasard dans la chambre de Michael Jackson et l'avoir trouvé au lit, encore chaud, le pouls faible mais la respiration presqu'inexistante. Or au lieu de téléphoner immédiatement au 911, il a tenté un massage cardiaque. Le problème est qu'il l'a pratiqué sur le matelas du chanteur et non par terre comme on l'apprend à tout secouriste. Autre question en suspend : Michael Jackson se serait plaint de douleurs à la poitrine 10 jours avant sa mort.

Pour l'heure, la piste la plus fréquemment évoquée est une overdose de Demerol. On sait que le roi de la pop prenait de cet antalgique opiacé à haute dose depuis 1984.

Ce médicament provoque les mêmes dépendances que la drogue, a expliqué à Aude Leroy,le Dr William Lowenstein, spécialiste des addictions :

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