Mélanome : une révolution en marche

Le vemurafenib neutralise le gène mutant BRAF, présent dans la moitié de ce cancer de la peau.
Le vemurafenib neutralise le gène mutant BRAF, présent dans la moitié de ce cancer de la peau.
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avec Anne Le Gall , modifié à
Deux nouvelles molécules permettent de prolonger la vie des patients de ce cancer.

Cette découverte relance l’espoir. Un traitement expérimental du laboratoire Roche, le vemurafenib, permet une forte réduction de la tumeur chez un grand nombre de patients atteints de mélanome, selon un essai clinique publié dimanche.

Les photos de scanner de malades parlent d’elles-mêmes. En deux semaines, les petites tâches représentant des métastases sont comme gommées de l’organisme et la mortalité réduite de 63% avec cette molécule.

Le mélanome métastatique quand on est au-delà des possibilités de chirurgie, on ne peut les enlever avec des traitements qui jusqu’à présent sont très inefficaces", souligne sur Europe 1 le docteur Caroline Robert de l’Institut Gustave Roussy. "C’est vraiment une maladie qui est mortelle en moins d’un an dans la plupart du temps. Là, on apprend avec cet essai, que le médicament augmente la durée de vie des patients. On est extrêmement heureux", admet le Dr Robert qui a participé aux essais cliniques.

Mais, ce médicament a une limite : il n’est efficace que sur un patient sur deux car la molécule cible une anomalie génétique de la tumeur, présente dans la moitié des cas seulement.

Pour les autres patients, l’espoir réside dans une autre nouveauté. Une molécule baptisée Ipilimumab. Elle booste le système immunitaire et permet d’améliorer la survie après un mélanome.