Manifestation de nationalistes à Bruxelles

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avec AFP

Environ 2.000 nationalistes flamands selon la police, 4.000 à 5.000 selon les organisateurs, ont défilé dimanche sous étroite surveillance policière dans la banlieue de Bruxelles pour affirmer le caractère néerlandophone de ce territoire, a constaté l'AFP.

Ce rassemblement, pour lequel les forces de l'ordre avaient mobilisé 300 agents et des hélicoptères par craintes d'incidents, est intervenu alors qu'un accord controversé vient d'être conclu sur ce sujet entre partis politiques flamands et francophones afin de tenter de sortir le pays de la crise institutionnelle dans laquelle il se débat depuis près d'un an et demi.

Aux cris de "notre terre!" et au milieu d'une nuée de drapeaux jaune et noir, les couleurs de la Flandre, les protestataires ont marché dans les rues de Linkebeek, une commune majoritairement francophone mais située en Flandre à la périphérie immédiate de Bruxelles, ville également très majoritairement francophone. Ils étaient réunis à l'appel des mouvements nationalistes flamands radicaux Taal Aktie Komitee (TAK) et Voorpost, du parti d'extrême-droite Vlaams Belang et du parti indépendantiste N-VA, premier mouvement politique de Flandre.

Leur objectif : affirmer le caractère flamand de la commune au coeur d'un contentieux très dur entre néerlandophones et francophones depuis un demi-siècle, comme la plus grande partie de la périphérie flamande de Bruxelles. "Si vous n'aimez pas la Flandre, quittez là!", pouvait-on lire sur de nombreuses affichettes, avec en fond une photographie du président français Nicolas Sarkozy. Une référence à des propos de M. Sarkozy qui, en 2006 alors qu'il était ministre de l'Intérieur, avait lancé devant les adhérents de son parti de droite (UMP): "si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter".