Madrid juge la trêve d'ETA insuffisante

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Affaibli par les coups que lui ont porté les gouvernements espagnol et français, le mouvement séparatiste basque ETA a décrété lundi une trêve "permanente et générale" accueillie avec circonspection par les autorités de Madrid. "C'est un pas en avant mais cette initiative ne va pas assez loin", a aussitôt réagi Alfredo Perez Rubalcaba, vice-président du gouvernement, soulignant que celui-ci n'acceptait pas une supervision internationale du cessez-le-feu.

L'ETA, dont la lutte armée pour un Etat indépendant à cheval sur les provinces basque espagnoles et françaises a fait plus de 850 morts depuis les années 1960, a vu sa capacité d'action diminuée par la répression policière ainsi que par la lassitude de l'opinion de part et d'autre de la frontière pyrénéenne.

Après des contacts non concluants avec les séparatistes au début de son mandat, en 2006, le président du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, s'est fixé pour ligne de conduite de ne plus négocier avec l'ETA tant que le mouvement ne déposerait pas les armes. Il a par avance fait valoir qu'il ne saurait s'en tenir à une simple déclaration de trêve de la part de l'ETA.