Les blagues des mails d'Assad

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avec AFP , modifié à

Sur les quelque 2,5 millions de courriels syriens que WikiLeaks a entrepris de dévoiler début juillet, 538 ont été envoyés par Bachar al-Assad lui-même. Ils ne contiennent aucun secret d'Etat, mais plutôt des blagues misogynes, graveleuses, parfois un peu plus subtiles.

Moubarak pour cible

Ces courriels ont été exploités en France par le site Owni.fr qui en publie quelques extraits. Ils ont été envoyés à partir de l'adresse sam@alshahba.com, pour la plupart avant le début du soulèvement qui a fait 17.000 morts en 16 mois. Les messages sont adressés à des proches collaborateurs, à sa traductrice, ou à son beau-père.

Ce sont parfois des blagues en chaîne qui circulent sur internet. Certaines ont un lien avec l'actualité ou évoquent des dirigeants mondiaux. Ainsi le 26 février 2011, 15 jours après la fuite (et la démission) d’Hosni Moubarak, qui dirigeait l’Égypte depuis 1981, Bachar el-Assad envoie un mail intitulé “Un nouveau mot dans le dictionnaire” :

"Moubarak (verbe) : accrocher, coller quelque chose. Exemple : “je vais te frapper et te moubaraker au mur”, ou “tu peux moubaraker les différentes pièces pour les faire tenir ensemble”.
Moubarak (adjectif) : long à apprendre ou comprendre. Ex : “Pourquoi avez-vous besoin d’être aussi moubarak ?”
Moubarak (nom) : ex-petite amie psychotique qui n’arrive pas à comprendre que c’est fini."

Obama, Bush et Angelina Jolie

Il semble aussi s'amuser, le 20 octobre 2010, de quelques blagues circulant sur internet à propos du mariage: "un homme qui réussit gagne plus d'argent que sa femme ne peut dépenser. Une femme qui réussit est celle qui peut trouver un tel homme".Certaines autres blagues mettent en scène d'autres chefs d'Etat.

Dans l'une d'elles, relayée par Bachar al-Assad en décembre 2010, George W. Bush et Barack Obama préparent la 3e guerre mondiale. "Cette fois, nous allons tuer 140 millions de personnes, ainsi qu'Angelina Jolie", dit Bush. Un homme demande alors: "Mais pourquoi Angelina Jolie ?". "Bush se tourne alors vers Obama: Je te l'avais bien dit, tout le monde s'en fout de ces 140 millions de gens!".