Les Maliens offriraient un soutien à l'Aqmi

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Les combattants de l'Aqmi (Al-Saïda au Maghreb Islamique) bénéficient d'alliances avec des responsables locaux corrompus et des tribus, qui leurs fournissent des armes et les aident à se cacher, a déclaré à Reuters un ancien activiste de haut rang. Celui-ci est un Algérien âgé de 36 ans qui a fait partie de la rébellion islamiste pendant douze ans avant d'être arrêté en 2006. Il a expliqué comment les activistes d'Aqmi parvenaient à se déplacer en relative liberté dans le désert et à recevoir des informations et du matériel en échange de l'argent des rançons. Dans son témoignage il a dit avoir vu des responsables du gouvernement malien boire le thé dans les camps d'Aqmi dans le désert, lors de visites de courtoisie à un dirigeant du groupe. L'ancien insurgé a indiqué qu'en une occasion, un officier de l'armée malienne avait cédé au chef Mokhtar Belmokhtar deux mitrailleuses lourdes "Douchka" de fabrication russe en échange d'un véhicule tout-terrain Toyota. "Dans les tribus locales du Mali et du Niger, Belmokhtar est plus apprécié que les chefs d'Etat, parce qu'il a des emplois et de la nourriture à offrir" a affirmé l'Algérien.