Le président turc pense que le blocage de Twitter sera levé "rapidement"

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Alexis Toulon avec AFP
RESEAUX SOCIAUX - Le Premier ministre continue toutefois sa fronde contre les réseaux sociaux sur fond de corruption au gouvernement. 

Le président turc Abdullah Gül a déclaré dimanche qu'il pensait que le blocage de Twitter par le gouvernement serait prochainement levé, tandis que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a renouvelé ses attaques contre les réseaux sociaux. "Je pense que le problème sera bientôt résolu", a confié M. Gül aux journalistes à Ankara, avant son départ pour les Pays-Bas où se tient à partir de lundi une conférence internationale sur la sécurité nucléaire. "C'est évidemment une situation déplaisante pour un pays développé comme la Turquie qui est un acteur régional de poids, et en négociations avec l'Union européenne. Pour cette raison, ce problème sera surmonté rapidement", a-t-il ajouté.

M. Erdogan a cependant renouvelé ses attaques dimanche contre les réseaux sociaux, Facebook et YouTube, qu'il avait précédemment menacé d'interdire après les élections municipales du 30 mars. "Ces sociétés appelées Twitter, YouTube, Facebook, elles ont recours à tout, même à des montages", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement électoral dans la province de Kocaeli, au nord-ouest du pays. "Je ne peux pas comprendre comment des personnes intelligentes peuvent encore défendre Facebook, YouTube et Twitter. On y trouve toutes sortes de mensonges", s'est-il indigné.

L'autorité turque des télécommunications avait interdit jeudi soir l'accès à Twitter, après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan eut annoncé sa décision d'éradiquer le site de microblogging, une décision qui lui a attiré l'ire de la communauté internationale. Cette décision a été très largement perçue comme une tentative du gouvernement de faire taire les accusations de corruption mettant en cause le Premier ministre et son proche entourage, avant les élections du 30 mars, aux allures de référendum pour ou contre le chef du gouvernement, au pouvoir depuis 2003. Le gouvernement Erdogan avait annoncé avoir décidé ce blocage après que le réseau social basé aux Etats-Uni, qualifié de "biaisé et partial", eut refusé de se conformer à des "centaines de décisions de justice" depuis janvier dernier, sur le retrait des enregistrements de conversations téléphoniques piratées.

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