Le Sri Lanka rejette les appels à arrêter la guerre

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Sri Lanka reste sourd aux pressions internationales alors que Barack Obama est directement intervenu et que l'Onu a fait part de sa préoccupation. En l'espace de deux jours, au moins 100 personnes ont été tuées dans la zone de guerre au nord-est de l'île.

Le président américain Barack Obama est intervenu mercredi dans la guerre au Sri Lanka en appelant les rebelles tamouls à déposer les armes et le gouvernement à cesser de bombarder une zone où des milliers de civils sont pris au piège.

Barack Obama a paru renvoyer les deux parties dos à dos, et les a exhortées à mettre de côté les considérations politiques pour faire primer la vie des civils. "Je presse les Tigres tamouls de déposer les armes et de laisser partir les civils. Leurs pratiques consistant à recruter des civils par la force et à se servir d'eux comme boucliers humains sont déplorables", a-t-il dit. De son côté, le gouvernement doit cesser les bombardements aveugles qui ont causé des centaines de morts, à commencer par les frappes sur les hôpitaux, et il doit honorer l'engagement qu'il a pris de ne pas se servir d'armes lourdes, a-t-il dit.

Dans la même tonalité que Barack Obama, le Conseil de sécurité des Nations unies a fait part de sa préoccupation. Jeudi, en forme de réponse, le gouvernement sri-lankais a indiqué "ne pas céder à la pression internationale pour stopper l'offensive".

Rien qu'en l'espace de deux jours, mardi et mercredi, une centaine de civils ont été tués par les bombardements contre un hôpital de fortune."Trois obus sont tombés sur le dispensaire", a indiqué un médecin, sans dire si le bombardement est le fait de l'armée sri-lankaise ou des insurgés.Les deux parties se rejetant la faute. Le dispensaire se trouvesur la minuscule bande côtière de quatre kilomètres carrés, où sont acculés les rebelles tamouls et des dizaines de milliers de civils.