Le Pen ne présidera pas la réunion inaugurale du Parlement européen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Parlement européen a adopté mercredi une réforme de son règlement intérieur qui va empêcher le leader d'extrême droite française Jean-Marie Le Pen de présider, en tant que doyen, sa session inaugurale au lendemain des élections européennes.

C’est en principe au député européen le plus âgé que revient la tâche de présider la réunion inaugurale d’un nouveau Parlement européen. En toute logique, après les élections européennes, le président du Front National Jean-Marie Le Pen devrait donc remplir cette fonction.

Mais le Parlement en a décidé autrement. Un amendement annulant la règle du doyen d'âge, déposé par les présidents des deux plus grands groupes politiques du Parlement, le socialiste allemand Martin Schulz et le conservateur français Joseph Daul, a été adopté mercredi à une écrasante majorité avec le soutien des Verts et des Libéraux.

Jusqu'à l'élection d'un nouveau président, la session constitutive du nouveau Parlement issu des urnes sera désormais présidée, non plus (comme c'était le cas jusqu'ici) par le plus âgé des députés présents, mais par le président sortant ou, à défaut, par un vice-président sortant. Dans l'hypothèse peu probable où ni le président sortant, ni les quatorze vice-présidents sortants ne font partie des députés réélus, ce sera le député "ayant exercé le plus long mandat" qui remplira la fonction.

L'affaire avait débuté en mars, lorsque Martin Schulz et le coprésident des Verts Daniel Cohn-Bendit se sont inquiétés de la probabilité de voir Jean-Marie Le Pen qui, à 80 ans, se représente aux élections européennes de juin, devenir le doyen d'âge de la prochaine assemblée. L'actuel doyen, le socialiste italien Giovanni Berlinguer, 84 ans, ne se représente pas.