La "retraite" du dalaï lama débattue

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avec AFP

Le parlement tibétain en exil a ouvert lundi une session historique. Il doit examiner une requête officielle du dalaï lama visant à être déchargé de ses fonctions politiques au sein du mouvement tibétain. Agé de 75 ans, le prix Nobel de la paix a annoncé la semaine dernière son intention de renoncer à son rôle de chef du gouvernement tibétain en exil pour laisser la place à un nouveau dirigeant "librement élu".

La fonction politique du dalaï lama est essentiellement symbolique et il a assuré qu'il n'abandonnait pas son rôle principal, celui de chef spirituel. Il a aussi insisté sur le fait qu'il ne se retirait pas de la vie publique et qu'il continuerait "à jouer son rôle pour la juste cause du Tibet".

Le dalaï lama a déjà déposé plusieurs requêtes en ce sens par le passé mais le parlement les avait rejetées en estimant qu'il n'y avait personne ayant la même la stature que lui pour le remplacer.

Les observateurs estiment toutefois que le dalaï lama est cette fois plus catégorique et ils s'attendent à ce que ses fonctions soit assurées par un nouveau Premier ministre à l'issue d'une élection prévue dimanche. Trois candidats sont en lice : Lobsang Sangay, un universitaire actuellement à l'Ecole de droit de Harvard, Tenzin Tethong, un ancien représentant du dalaï lama à New York et Washington, et Tashi Wangdi, qui a occupé plusieurs portefeuilles du gouvernement en exil au fil des années.