La pénurie de vin nous guette

La production mondiale de vin a culminé en 2004, où le secteur affichait "un excès de 600 millions de caisses", explique Morgan Stanley dans une étude reçue mercredi.
La production mondiale de vin a culminé en 2004, où le secteur affichait "un excès de 600 millions de caisses", explique Morgan Stanley dans une étude reçue mercredi. © Reuters
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avec AFP , modifié à
C'est ce qu'affirme la banque Morgan Stanley, avertissant que les prix des bouteilles risquent de flamber.

Le monde se dirige-t-il vers une pénurie de vin ? C'est ce qu'affirme la banque d'investissement Morgan Stanley, avertissant que les prix des bouteilles exportées risquent de flamber face à un déclin de la production et la soif grandissante des Chinois et Américains. La production mondiale de vin a culminé en 2004, où le secteur affichait "un excès de 600 millions de caisses", explique Morgan Stanley dans une étude reçue mercredi. Depuis, l'offre mondiale n'a cessé de décliner à la faveur de baisses de capacités, tombant en 2012 à son niveau le plus bas depuis 40 ans, ajoute la banque américaine.

Les capacités de production ont particulièrement diminué en Europe où elles sont aujourd'hui inférieures de 10% à celles de 2005, notamment en France, premier producteur mondial, suivi par l'Italie et l'Espagne. A cette tendance de fond s'est ajoutée l'an dernier une mauvaise météo. Parallèlement, la demande mondiale n'a cessé de croître, alors que la nouvelle bourgeoisie russe, chinoise ou d'autres pays émergents a pris goût au bordeaux, rioja et autres malbec.  Résultat: "la demande de vin a dépassé l'offre de 300 millions de caisses l'an dernier", constate l'étude. Pis, la situation va s'aggraver, alors que "la demande à l'exportation devrait s'accélérer à moyen terme".

Bond des prix à l'exportation  "À court terme, les stocks vont diminuer car la consommation sera dominée par les millésimes des années passées" mais quand ce sera au tour de la production de 2012 d'être consommée, "nous nous attendons à une pénurie avec un bond de la demande et des prix à l'exportation", poursuit Morgan Stanley.  La situation "va se tendre particulièrement en Europe", région productrice mais également fortement consommatrice, ajoute l'étude.