La maison d’Espagne dans la tourmente

De gauche à droite, le roi d'Espagne, Juan Carlos, son épouse, la reine Sofia, l'infante Cristina et son époux, le gendre du roi, Inaki Urdangarin, en 2008 à Majorque.
De gauche à droite, le roi d'Espagne, Juan Carlos, son épouse, la reine Sofia, l'infante Cristina et son époux, le gendre du roi, Inaki Urdangarin, en 2008 à Majorque. © REUTERS
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L’ex-associé du gendre du roi vient de fournir de nouveaux documents mettant en cause le patriarche.

L’ACTU. Alors que de nouveaux documents font surface dans une affaire de corruption impliquant le gendre du roi, le journal El Mundo met en avant le rôle joué par la maitresse du souverain d’Espagne.

L’affaire Noos. Le gendre du roi d'Espagne, Inaki Urdangarin, époux de la princesse Cristina, est cité dans une enquête pour corruption impliquant l'Institut Noos, une société de mécénat qu'il a présidée entre 2004 et 2006. L’affaire a été révélée par le quotidien El Periódico, en novembre 2011, qui avance que le gendre du roi  et son ex-associé Diego Torres auraient créé plusieurs sociétés pour pouvoir s’emparer des fonds que recevait l’Institut Nóos, où tous les deux travaillaient.

Les révélations de l’ancien associé. Diego Torres, ex-associé d’Inaki Urdangarin a accusé la maison d’Espagne d’être au courant de toutes les affaires relatives à l’institut Noos, lors d’une audience au tribunal de Palma de Majorque, samedi dernier. Il a directement mis en cause l’infante d’Espagne, Cristina, la fille cadette du roi Juan Carlos, qui siégeait elle-aussi au conseil d’administration de Noos. Elle est, sur les cinq membres du conseil, la seule à ne pas avoir été inculpée par le juge, rappelle l’ex-associé.

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La maîtresse de Juan Carlos. Outre les accusations portées par Diego Torres sur l’épouse d’Inaki Urdangarin, l’ex-associé met également en cause Corinna Zu Sayn-Wittgenstein, une Allemande âgée d’une quarantaine d’années qui entretiendrait une relation extra-conjugale avec le roi d’Espagne. Selon Diego Torres, cité par El Mundo, l’amante et le gendre du roi auraient mené ensemble des négociations visant à le faire entrer dans le comité de direction de la fondation sportive, à but non lucratif, Laureus, afin de percevoir un salaire de 200.000 euros en tant que membre de l’exécutif de l’association.

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>> L’ensemble des courriers entre le gendre du roi et la maîtresse allemande ont été publié sur le site d’El Mundo : à lire ici

Le roi impliqué malgré lui ? Depuis le début de l’affaire Noos, le roi d’Espagne, Juan Carlos, a gardé ses distances avec son gendre. Mais les dernières révélations faites par Diego Torres et publiées par El Mundo pourraient obliger le souverain à s’exprimer.