La Syrie agite la diplomatie européenne

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avec agences , modifié à
Plusieurs pays européens ont rappelé mardi leurs ambassadeurs pour consultation.

La diplomatie européenne s'emballe. Alors que la répression en Syrie connaît une nouvelle escalade depuis deux jours, plusieurs pays ont rappelé mardi leurs ambassadeurs en poste à Damas.

Pour la deuxième fois en quelques mois, l'ambassadeur de France en Syrie, Eric Chevallier, doit rentrer pour "consultations", a annoncé mardi le porte-parole du ministère, Bernard Valero. "Nous avons engagé des discussions à Bruxelles avec nos partenaires pour un nouveau renforcement des sanctions", a aussi confirmé le quai d'Orsay, en précisant qu'elles seraient d'ordre économique. Elles pourraient notamment viser la Banque centrale syrienne et les ventes d'or et de métaux précieux.

La même mesure a également été annoncée par l'Espagne et l'Italie. Rome a déploré "les inacceptables violences perpétrées par le régime de Damas", tout en maintenant ouverte son ambassade.

L'UE conserve ses représentants

La Grande-Bretagne avait, elle, rappelé son ambassadeur pour consultation dès lundi. Et, malgré ces gestes de condamnations symboliques, aucun mot d'ordre n'a été lancé par l'Union européenne. Au contraire. "Nous n'avons aucun plan pour retirer le chef de la délégation à l'heure actuelle. Nous pensons qu'il est important de conserver nos représentants sur place car il n'y a pas de presse libre" pour se tenir informés, a déclaré devant la presse le porte-parole du service diplomatique de l'UE, Michael Mann.

L'UE va continuer à "faire tout ce qui est possible diplomatiquement, aux côtés des 27 Etats membres et des partenaires internationaux, pour tenter de mettre fin à la situation totalement inacceptable" en Syrie, a-t-il ajouté.

A ce jour, seuls les États-Unis ont fermé leur représentation dans la capitale syrienne et évacué leurs derniers fonctionnaires présents dans le pays.