La Corée du Nord persiste dans ses menaces

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Corée du Nord a affirmé samedi qu'elle ne renoncerait pas à ses ambitions atomiques et que son plutonium serait utilisé à des fins militaires.

"L'option consistant à abandonner les armes nucléaires est devenue chose impossible, et peu nous importe que certains nous autorisent ou non à disposer d'armes nucléaires", a indiqué le ministère des Affaires étrangères nord-coréen samedi.

"Premièrement, tout le plutonium extrait sera utilisé à des fins militaires. Un tiers des barres de combustibles ont déjà été retraitées. Deuxièmement, nous allons débuter l'enrichissement d'uranium", poursuit le ministère, affirmant que le pays dispose de la technologie nécessaire grâce à la construction de réacteurs à eau légère.

"Tout blocus imposé à la Corée du Nord sera assimilé à un acte de guerre", a également averti Pyongyang. Il s'agit de la première réaction officielle nord-coréenne depuis que le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, vendredi à l'unanimité, d'alourdir son régime de sanctions contre Pyongyang en réponse à son essai nucléaire du 25 mai.

La résolution 1874, qui prévoit un système renforcé d'inspection des cargaisons à destination ou en provenance de Corée du Nord et un élargissement de l'embargo sur les armes, a été adoptée vendredi à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le texte prévoit aussi un alourdissement des sanctions financières à l'encontre de Pyongyang.

L'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, s'est félicité du fait que les mesures prises soient restées "ciblées" sur les activités nord-coréennes prohibées, "excluant les programmes d'aide humanitaire à la population, dont le sort continue à préoccuper".

Pyongyang est déjà sous le coup de sanctions du Conseil de sécurité prévues par la résolution 1718, adoptée en octobre 2006 après son premier essai nucléaire. Mais à la demande de Pékin et Moscou, ce texte excluait l'usage de la force.