L'ETA a projeté d'empoisonner le juge Garzon avec du cognac

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le journal espagnol El Pais dévoile la méthode imaginée par l'organisation armée basque pour supprimer le juge antiterroriste.

Mettre fin aux jours du juge Garzon en l'empoisonnant. Telle était l'idée de l'ETA, selon une information du quotidien espagnol El Pais. Jurdan Martitegi, l'ex-chef militaire présumé du groupe basque armé serait à l'origine de ce projet, à en croire un document saisi lors de son arrestation à Montauriol, dans les Pyrénées-Orientales, le 18 avril dernier.

Le plan consistait à déjouer les importantes mesures de sécurité entourant les juges de l'Audience nationale, l'instance pénale espagnole en charge de la lutte anti-ETA, en envoyant un flacon de cognac empoisonné accompagné d'un verre de cristal, affirme El Pais. L'expéditeur aurait utilisé une agence de messagerie étrangère au Pays Basque pour ne pas éveiller les soupçons et se serait fait passer pour un étudiant en droit, admirateur du juge Garzon.

Martitegi se proposait en outre de préparer un communiqué de revendication pour l'attentat, d'un genre inédit pour l'ETA, qui aurait été diffusé rapidement au cas où la tentative aurait fonctionné, précise El Pais.

Après l'échec d'un processus de négociations, le groupe armé a rompu en juin 2007 un "cessez-le-feu permanent" long de 15 mois et a repris les armes en se radicalisant. L'organisation clandestine classée comme terroriste par l'Union européenne a commis depuis cette date une trentaine d'attentats sur le sol espagnol et tué six Espagnols.