Navi Pillay, haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, s'est indignée jeudi des conditions de vie de la communauté tzigane à Rome. L'ancienne magistrate sud-africaine a souhaité que le débat sur l'immigration dans le pays cesse de se focaliser sur des questions d'ordre public et se penche au contraire sur le renforcement des politiques d'intégration. Elle s'est déclarée "profondément choquée" par ses visites dans deux camps de réfugiés roms situés dans la capitale, l'un illégal, l'autre mis en place par les autorités. "Transférer les Roms des camps illégaux vers des camps officiels n'est pas une solution appropriée car ils restent isolés du reste de la population et n'ont que très peu d'occasions de trouver du travail et d'améliorer leur situation", a-t-elle dit. Le président du Conseil Silvio Berlusconi, qui accuse la gauche italienne de favoriser une "invasion des étrangers", rejette publiquement la vision d'une Italie multiculturelle. Il a fait de sa ligne dure contre l'immigration un des grands thèmes de sa campagne électorale victorieuse de 2008.