Irene se dissipe au Canada

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avec agences , modifié à
L’ouragan a été rétrogradé en cyclone post-tropical. Les transports new-yorkais restent paralysés.

Irene a traversé la frontière américaine avec le Canada lundi matin, laissant derrière elle un paysage de désolation. Mais les pires heures semblent passées, le phénomène climatique ayant été rétrogradé en cyclone post-tropical.

Suivez l’avancée d’Irène sur la côte Est avec cette carte du New York Times.

Le bilan humain et matériel est lourd : 20 morts et sans doute plusieurs milliards de dollars de dégâts sur toute la Côte Est. Mais la vie reprend son cours et le soulagement prend peu à peu le pas sur la peur.

C’est surtout le cas à New York où des mesures préventives exceptionnelles avaient été adoptées, dont la plus spectaculaire était l’évacuation de 370.000 New-Yorkais. Or, il y a eu un décalage entre le discours très alarmiste du maire Michael Bloomberg avant la passage d’Irene et le résultat, essentiellement des chutes de branches d’arbres et des inondations plutôt limitées. "Il n’était pas question pour nous de risquer la vie d’un seul New-Yorkais. Si c’était à refaire, nous reprendrions les mêmes décisions, sans hésiter", s’est justifié Michael Bloomberg, anticipant une éventuelle polémique.

"Nous, on panique"

Le passage d’Irene a aussi montré que les New-Yorkais ne sont absolument pas habitués à ce gendre de situation. Ils sont souvent décrits comme blasés, revenus de tout, mais le week-end a montré le contraire. "Nous, les New-Yorkais, on est très pointilleux et on ne s’y connaît pas vraiment en catastrophe naturelle", admet Marcus, rencontré dans l’East Village. "Alors on veut tout de suite tout fermer, on est effrayés. Alors que si vous regardez ailleurs, dans le Midwest, ils sont habitués, ça va. Mais nous, on panique."

Et l’histoire n’est pas encore terminée dans la Grande Pomme. Lundi matin, les New-Yorkais vont se lever pour aller au travail, mais il n’y aura pas de métro, pas de transports en commun, le temps de vérifier la bonne santé de toutes les infrastructures. Des millions et des millions de personnes sont concernées, et Irene n’a donc pas fini de semer la pagaille.

Les aéroports, en revanche, doivent rouvrir à 6 heures locales. Air France, de ce côté-ci de l’Atlantique, a fait savoir que le trafic serait normal lundi matin vers New York et vers Boston.