Irak : cinq attentats, au moins 127 morts

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des attentats ont été perpétrés dans différents quartiers de Bagdad, visant des bâtiments officiels. Al-Qaïda est soupçonnée

La ville de Bagdad a été le théâtre mardi matin, en l’espace de quelques minutes seulement, d’une série d’attaques sanglantes. Cinq attentats à la voiture piégée au total ont été recensés. Le bilan, encore provisoire, est extrêmement lourd : au moins 127 morts et 448 blessés. Cette attaques est l'une des plus sanglantes depuis le début de l'année en irak.

Parmi les cibles de ces attentats : une patrouille de la police devant l'Institut de Technologie, le palais de Justice, le ministère du Travail, une antenne du ministère de l'Intérieur et un marché. Des bâtiments situés pour certains tout près de la "zone verte", la zone la plus sécurisée de Bagdad. La panique s'est emparée de l'ensemble de la capitale irakienne. Toutes les rues menant aux bâtiment officiels ont été fermées.

Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat. Mais le mode opératoire ressemble à celui des attentats du 19 août et du 25 octobre qui avaient fait au moins 250 morts dans la capitale irakienne. Ces attentats avaient été attribués au réseau extrémiste Al-Qaïda et à des affidés de l'ancien régime de Saddam Hussein.

Si les violences en Irak sont en moyenne en baisse, les insurgés parviennent toujours à organiser des attaques particulièrement sanglantes dans le pays. Les explosions de mardi ont occulté l'adoption dimanche par le Parlement de la loi électorale qui ouvre la voie à la tenue de nouvelles élections législatives. Elles auront lieu le 7 mars prochain.Ce scrutin, le deuxième de l'après-Saddam Hussein, s'annonce crucial pour le pays.

Mais ces élections pourraient attiser les violences. "Même si des défis demeurent, il y a eu de vrais progrès dans les domaines de la sécurité, de l'économie, et de la politique en Irak au cours des derniers mois, et nous allons continuer à travailler étroitement avec le gouvernement irakien pour obtenir des progrès", a réagi mardi la Grande-Bretagne.