Il y a dix ans, le naufrage du Koursk

© MAXPPP
  • Copié
Fabienne Cosnay , modifié à
VIDÉOS - Le 12 août 2000, le sous-marin russe sombrait dans les eaux de Barents.

12 août 2000. Le sous-marin russe Koursk, fleuron du pays, est en exercice en mer de Barents aux confins de la Russie et de la Norvège. Il doit lancer deux torpilles factices sur le Kirov, un croiseur lance-missiles à propulsion nucléaire de la marine.

118 hommes à bord

A 11h28, heure locale, une première explosion détruit le compartiment avant du sous-marin. Deux minutes plus tard, une seconde explosion, bien plus importante, se produit. L’eau s’engouffre dans les compartiments. Le Kourk sombre à 108 mètres de profondeur avec 118 hommes d’équipage à bord. Sans que l’on sache pourquoi, les signaux de détresse ne sont pas enclenchés tout de suite.

"Des difficultés techniques mineures"

Les premiers communiqués de la marine russe arrivent dans la soirée et évoquent des "difficultés techniques mineures" du sous-marin. Vladimir Poutine, en vacances dans sa villa de la mer Noire, ne juge pas opportun d’interrompre ses congés.

Le 13 août, le navire de sauvetage russe Rudnitsky s’approche de l’épave. Les deux submersibles de secours qu’ils transportent n’arrivent pas à s’arrimer à un sas de sortie du Koursk.

Quatre jours après le drame, le 16 août, Vladimir Poutine se résout à accepter l'offre d'aide occidentale. Les navires de sauvetage partis de Norvège arrivent sur le lieu du sinistre le 19 août. Ce sont les premières images disponibles.

Les secours norvégiens et anglais constatent que le neuvième compartiment du sous-marin, censé être le compartiment de secours, est complètement inondé. Les chances de survie des marins sont donc nulles. La mission de sauvetage prend fin.

Le 23 août, Vladimir Poutine décrète un jour de deuil national et se rend à l'aérodrome militaire de Severomorsk, sur la mer de Barents, pour rencontrer les familles. Le 24 août, devant la colère des proches des victimes qui veulent d’abord récupérer les corps, le président russe renonce à participer à la cérémonie commémorative.

Les excuses de Poutine

A la télévision russe, lui et l’amiral Popov présentent leurs excuses aux familles des marins.

L’opération de renflouage se termine le 8 octobre 2001. Elle permet, plus d’un an après la catastrophe, l’identification des victimes.

La polémique

Dix ans après le naufrage, la thèse de l’explosion accidentelle d’une torpille demeure contestée. Selon l’un des scénarios, formulé par le journaliste Jean-Michel Carré, le naufrage du Koursk aurait été provoqué par l’attaque d’un sous-marin américain.

Une thèse expliquée dans ce documentaire, Koursk, un sous-marin en eaux troubles :