Hommage aux victimes de Marrakech

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avec AFP , modifié à
Dix-sept personnes dont huit Français avaient péri dans cet attentat perpétré le 28 avril 2011.

"Non au terrorisme, oui pour la paix, l'amitié et la fraternité". Un an après l'attentat terroriste dans le centre de Marrakech, un hommage a été rendu aux 17 victimes marocaines et occidentales samedi sur les lieux de la tuerie.

Malgré le temps froid, l'assistance était nombreuse, surveillée par un important dispositif de sécurité. Les familles des victimes ainsi que les autorités marocaines et françaises se sont recueillies lors d'une cérémonie débutée en milieu de matinée par la distribution de roses à l'assistance avec la chanson Imagine de John Lennon en fond sonore. Une stèle dédiée aux victimes a été inaugurée et un olivier planté en signe de paix.

"Un acte barbare"

Des familles de victimes, les larmes aux yeux, avaient du mal à s'exprimer, sous le coup de l'émotion. Mais certains se sont dits "réconfortés" par la commémoration en présence de ministres marocains et français, d'autant que les Marocains, le roi à leur tête, ont tenu à exprimer leur solidarité et compassion face à un acte "barbare". Dans ce message au nom du souverain, le ministre de l'Intérieur Mustapha Ramid a ainsi exprimé "la condamnation la plus vigoureuse du terrorisme ignoble (...) car il est contraire aux valeurs de tolérance prônées par l'Islam".

Le président français Nicolas Sarkozy, par la voix du garde des Sceaux Michel Mercier, a remercié le Maroc pour son "soutien" dans ces circonstances "tragiques" et affirmé que le "peuple" français est "résolu à ne jamais céder face à l'intimidation et à la violence aveugle".

Le principal accusé condamné à mort

Le 28 avril 2011, huit touristes français, deux Marocains, deux Canadiens, un Russe, un Néerlandais, un Portugais, un Britannique et un Suisse avaient péri dans l'explosion d'une bombe, au café Argana, sur la place Jamâa El-Fna, haut-lieu touristique.

Le 9 mars, le président du tribunal antiterroriste du Maroc a confirmé en appel la peine capitale contre le principal accusé, le Marocain Adil Al-Atmani, et son principal complice. La peine de mort n'est plus appliquée au Maroc depuis 1992. Quatre des sept autres accusés ont été condamnés à quatre ans de prison et les trois autre à deux ans.