Hollande pas rancunier avec Obama

François Hollande a affirmé qu'il soutenait Barack Obama, qui avait, de son côté, soutenu Nicolas Sarkozy pendant la campagne.
François Hollande a affirmé qu'il soutenait Barack Obama, qui avait, de son côté, soutenu Nicolas Sarkozy pendant la campagne. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
A New York, il a soutenu celui qui lui avait préféré Nicolas Sarkozy pendant la campagne.

Le soutien est discret, mais sans ambiguïté. François Hollande, en déplacement à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, a indiqué par deux fois mardi que Barack Obama avait sa préférence dans la course à la Maison-Blanche. Pendant la campagne française, le président américain avait pourtant apporté son soutien à Nicolas Sarkozy.

A dix jours du premier tour de la présidentielle, ce dernier s’était entretenu par vidéoconférence avec Barack Obama. Le début de l’entretien avait été filmé par France 2. On pouvait y voir un Nicolas Sarkozy tutoyant son homologue américain et lui lançant : "We will win, Mister Obama" ("Nous allons gagner"). Le PS s’était d’ailleurs insurgé du fait que ces échanges soient "exhibés sur la place publique".

"We will win, Mister Obama" :

"A votre avis ?"

Pas rancunier, François Hollande n’a pas hésité mardi à affirmer, sans le dire toutefois clairement, qu’il préférait Barack Obama à son rival républicain Mitt Romney. Déjà, au mois de mars, en pleine campagne électorale, il avait dit sur Europe 1 sa "sympathie" pour le président américain. "Mais je ne suis pas sûr qu’il recherche le soutien des candidats français à la présidence de la République", avait-il alors ajouté.

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© BFM

Durant une conférence de presse à l’ONU mardi, François Hollande s’est une nouvelle fois prononcé clairement en faveur de Barack Obama. Interrogé sur sa préférence entre le candidat démocrate et le candidat républicain, il a répondu malicieusement : "à votre avis ?", et indiqué être au courant des critiques de Mitt Romney sur l’Europe.

Des "objectifs communs"

"Je me garderais bien de dire quoi que ce soit, car vous vous en doutez : si un socialiste soutenait un des deux candidats, cela pourrait lui en coûter", a raillé le chef de l’État.

Quatre heures plus tard, alors qu’il participait à une rencontre avec la communauté française de New York mardi, François Hollande en a remis une couche en insistant sur les "objectifs communs" partagés avec le démocrate. Tout sourire, François Hollande a ajouté : "Je ne dis pas cela pour m’immiscer dans le débat électoral américain".