Gaydamak arrêté, Paris veut l'extrader

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avec AFP , modifié à
L'homme d'affaires a été arrêté en Suisse la semaine dernière. La France demande son extradition.

La justice française a demandé l'extradition de l'homme d'affaires Arcadi Gaydamak, arrêté à Zurich la semaine dernière et visé par un mandat d'arrêt dans l'affaire de l'Angolagate, a annoncé mardi le parquet général de Paris. L'homme d'affaires franco-israélien, en fuite lors de son procès, avait été condamné par la cour d'appel de Paris en avril 2011 à trois ans de prison dans l'affaire de vente d'armes vers l'Angola.

Le parquet général de Paris a indiqué avoir "sollicité l'extradition d'Arcadi Gaydamak auprès des autorités suisses" et a "transmis la demande au ministère de la Justice vendredi" dernier. La procédure veut que le gouvernement français fasse suivre cette demande à la Suisse. Arcadi Gaydamak est visé par un mandat d'arrêt européen émis par la France le 6 décembre 2011, après sa condamnation en appel dans l'Angolagate. Cette condamnation est devenue définitive en janvier 2013, quand la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Selon la télévision publique suisse RTS son arrestation a été demandée par le procureur genevois Dario Zani dans le cas d'une instruction pénale pour abus de confiance et Gaydamak est désormais détenu à Genève. Il s'agit d'une procédure intentée en 2010 par l'ex-international de foot français Luis Fernandez, qui avait entrainé en 2005 le Betar Jerusalem, club israélien qui appartenait alors à M. Gaydamak. On l'accuse d'abus de confiance sur la somme de 400.000 euros. Selon son avocat Me Marc Bonnant, cité par la télévision, son client "a versé cet argent". Il a également dit craindre que "ce tam tam judiciaire ne provoque des demandes d'extradition" de la part de la France.