Flashé en Espagne... poursuivi quand même

Les conducteurs de véhicule immatriculé en Espagne qui seront flashés pour franchissement de feu rouge ou pour excès de vitesse par des radars français ou réciproquement seront poursuivis à partir de jeudi, a annoncé lundi la Sécurité routière.
Les conducteurs de véhicule immatriculé en Espagne qui seront flashés pour franchissement de feu rouge ou pour excès de vitesse par des radars français ou réciproquement seront poursuivis à partir de jeudi, a annoncé lundi la Sécurité routière. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Les pays de l'Union européenne veulent généraliser leur politique de sécurité routière.

L'info. Abuser en toute impunité sur une route à l'étranger, c'est terminé ! Les conducteurs de véhicule immatriculé en Espagne qui seront flashés pour franchissement de feu rouge ou pour excès de vitesse par des radars français, et réciproquement, pourront en effet être poursuivis à partir de jeudi, a annoncé lundi la Sécurité routière.

Le texte. La loi du 16 juillet 2013 a transposé une directive européenne du 25 octobre 2011. Celle-ci facilite ainsi l'échange transfrontalier d'informations sur les infractions de sécurité routière (vitesse, feux rouges...), constatées par les radars. En clair, la police française pourra retrouver et verbaliser un conducteur espagnol à partir de sa plaque d'immatriculation, ce qui était impossible jusqu'alors. Et la police espagnole pourra faire de même avec les chauffards français.

Les statistiques. Depuis le déploiement des radars de contrôle de la vitesse en France, environ 25 % des infractions relevées (50 % en période estivale) concernent des véhicules immatriculés à l'étranger, alors qu'ils ne représentent que 5 % du trafic, relève la Sécurité routière. En 2012, près de 450.000 infractions constatées par les radars automatiques français concernaient des véhicules immatriculés en Espagne. Les radars automatiques espagnols ont constaté, cette même année, environ 130.000 infractions commises par des conducteurs de véhicule immatriculé en France.

Vers une généralisation à toute l'Europe. Le même type de dispositif bilatéral est entré en vigueur le 30 juin 2012 avec la  Belgique, le 9 juillet 2009 avec la Suisse et le 15 octobre 2001 avec le Luxembourg. Avant novembre 2013, tous les pays de l'Union européenne devront s'y conformer.

Un même permis pour tous ? C'est la mesure que veut mettre en place Bruxelles à long terme. L'idée : que les forces de l'ordre des 28 pays de l'Union puissent enlever des points, en plus d'imposer une sanction financière, à n'importe quel citoyen européen.