En 2012, la population du Japon a chuté

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avec AFP

La population du Japon, résidents étrangers compris, a chuté de 284.000 personnes en 2012, pour s'établir à 127,52 millions d'habitants, à cause de la dénatalité et du départ d'étrangers depuis le tsunami du 11 mars 2011 et la catastrophe nucléaire à Fukushima. Selon le ministère des Affaires intérieures, c'est la deuxième année de suite que la population baisse au Japon, mais le recul de 0,22% de 2012 est de loin le plus important. L'archipel avait déjà connu entre 2002 et 2010 deux années, non consécutives, de déclin, en 2005 (-0,01%) et en 2009 (-0,04%).

Les autorités attribuent le repli de 2012 (calculé du 1 octobre 2011 au 30 septembre 2012) au fait que les Japonais ne font pas assez d'enfants pour compenser les décès, et d'autres part à un solde migratoire négatif. Seulement 1,047 million de bébés sont nés entre octobre 2011 et le même mois de 2012, tandis que 1,251 million de personnes sont mortes, soit une perte nette de 204.000 habitants, a expliqué le ministère mardi. Plus de Japonais sont en outre partis du Japon que ne sont revenus de l'étranger d'autres ressortissants nippons.

Enfin, la population des résidents étrangers s'est réduite de 56.000 têtes en un an. Il ne reste ainsi guère que 1,56 million de non-Japonais dans l'archipel, soit 1,22% de l'ensemble de la population. Le phénomène le plus inquiétant pour les autorités est toutefois celui du vieillissement de la population, avec une pyramide des âges difforme, dont la base est de plus en plus étroite et la partie la plus large située de plus en haut. Pas moins de 24,1% des habitants du Japon ont désormais 65 ans et plus, tandis que, parmi eux, les plus de 75 ans (11,9%) sont presque aussi nombreux que les moins de 14 ans (13%).