Diallo dans le viseur des avocats de DSK

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avec agences , modifié à
Dans un entretien au JDD, les avocats de DSK n'excluent de poursuivre Nafissatou Diallo. 

Les avocats américains de Dominique Strauss-Kahn n'excluent pas de poursuivre au civil Nafissatou Diallo, "si les attaques de ses avocats devenaient trop indignes". C'est ce qu'affirment William Taylor et Benjamin Brafman dans une interview au Journal du Dimanche. Les deux ténors du barreau expliquent qu'ils n'entendent pas demander de réparations à l'Etat de New York jugeant qu'il n'y a "pas matière à demander quoi que ce soit" et précisent : "Si nous devions poursuivre quelqu'un, ce serait Mme Diallo".

La justice américaine a décidé mardi dernier l'abandon des poursuites pénales pour crimes sexuels contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), accusé de tentative de viol par Nafissatou Diallo. Les procureurs ont fait valoir que Nafissatou Diallo avait trop menti pour être crédible dans un procès. Ils ont confirmé qu'une brève relation sexuelle avait bien eu lieu entre elle et DSK le 14 mai, mais qu'il était impossible d'établir de manière indépendante qu'il s'agissait d'une relation contrainte.

Il n'y aura pas d'arrangement financier

Reste que l'ancien patron du FMI est poursuivi au civil par Nafissatou Diallo. Pour Benjamin Brafman et William Taylor, il n'est pas question de conclure un accord avec la plaignante, dans le cadre du procès civil.  "Si ce sera l'enfer pour Dominique Strauss-Kahn, cela le sera aussi pour Nafissatou Diallo, à qui nous pourrons également poser de nombreuses questions", affirme William Taylor au JDD. "Nafissatou Diallo est une bien étrange personne qui a vécu des choses très 'bizarres' dans son existence. Je serai, par exemple, très curieux de savoir qu'elle est l'origine des fonds qui se trouvent sur son compte", poursuit-il.
     
En France, Me David Koubbi, l'avocat de Tristane Banon, qui a déposé plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, a demandé au parquet de Paris l'audition de Piroska Nagy, une économiste hongroise qui exerça au FMI et qui a entretenu une liaison avec l'ex-patron du FMI en 2008.