Des milliers de taxis de marque Citroën au système de freinage défectueux circulent à Wuhan (centre de la Chine), où ils ont été vendus aux sociétés de taxis après être sorties des chaînes de DPCA, une co-entreprise de PSA Peugeot Citroën et du groupe chinois Dongfeng implantée dans la ville.
L'affaire a été rendue publique par la télévision chinoise CCTV qui a mené une enquête dans cette métropole de quelque dix millions d'habitants à la suite d'un nombre anormalement élevé de collisions impliquant des taxis Citroën de modèle C-Elysée, qui forment 80% de la flotte locale.
A la suite de tests, CCTV a constaté qu'il leur fallait 22,2 mètres pour passer de 56 km/h à l'arrêt, contre 14,5 mètres pour les modèles vendus aux particuliers. Après vérification, non seulement les taxis ne comportent pas de système antiblocage ABS dont ces véhicules sont pourtant normalement équipés, mais plusieurs autres pièces du système de freinage ont également été remplacées par du matériel de moins bonne qualité, a rapporté la télévision chinoise.
"Dongfeng Peugeot Citroën Automobile Company Ltd (DPCA) attache une grande importance à ce reportage et a immédiatement lancé des actions auprès des départements concernés pour faire la lumière sur les problèmes qu'il mentionne", selon un communiqué publié sur le site de DPCA. Le constructeur a également annoncé la mise en place d'une procédure pour réparer les taxis défectueux, qui seraient au nombre de 13.000, transportant quelque 950.000 passagers par jour, selon CCTV.